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Les États-Unis ont manifesté leur inquiétude contre un retrait "précipité" de la mission de l'ONU en République démocratique du Congo (Monusco). Ils estiment que le pays ne serait pas prêt pour un tel retrait fin 2023.
Une mission de la Monsuco se déplace à Kalonge, dans le Sud-Kivu, avril 2023.
"L'importance de la Monusco pour la RDC et la région est claire. C'est pourquoi les Etats-Unis sont inquiets de la multiplication des appels du gouvernement de RDC à un retrait de la mission après les élections de décembre", a déclaré l'ambassadeur américain adjoint à l'ONU Robert Wood lors d'une réunion du Conseil de sécurité sur la situation dans le pays.
La Monusco "ne peut pas et ne doit pas rester en RDC indéfiniment mais il y a un large consensus sur le fait que le gouvernement de RDC n'aura pas rempli les objectifs qu'il a acceptés comme étant les conditions minimales pour un retrait de la Monusco d'ici fin 2023", a-t-il ajouté.
"Un retrait précipité de la Monusco créerait probablement un vide sécuritaire que les autorités de l'État ne sont pas capables de remplir, avec des effets dévastateurs sur les populations les plus vulnérables de la région", a-t-il insisté, craignant en particulier une augmentation des attaques de certains groupes armés.
En 2020, le Conseil de sécurité a entamé un désengagement prudent, approuvant un plan de retrait progressif fixant de grands paramètres pour transférer les responsabilités des Casques bleus aux forces congolaises.
En décembre 2022, il avait à nouveau prolongé d'un an cette mission, l'une des plus importantes et plus coûteuses de l'ONU au monde, présente en RDC depuis 1999 (sous le nom de Monuc jusqu'en 2010). Mais il avait également demandé au secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres de présenter en juillet des "options" pour la reconfiguration de la mission.
"Mon gouvernement continue le dialogue constructif avec la Monusco pour définir le plan de transition", assure le 26 juin l'ambassadeur de RDC à l'ONU Georges Nzongola-Ntalaja. "La vision est de se concentrer sur les jalons à même de créer les conditions sécuritaires minimales, prélude d'un bon retrait", a-t-il ajouté, alors que son gouvernement a évoqué un possible départ après les élections générales de décembre.