Rétro sport Afrique : quelles sont les personnalités qui ont marqué l’année 2024 ?

Kaylia Nemour – Algérie

Ce dimanche 22 décembre 2024, à Alger, la gymnaste Kaylia Nemour, championne olympique aux barres asymétriques lors des JO de Paris 2024, a reçu le Prix de la meilleure athlète algérienne de l’année 2024. C’était au cours d’une cérémonie organisée en présence du ministre algérien de la Communication, Mohamed Meziane. 

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Avec ce titre décerné dans le cadre du sondage annuel « Brahim Dahmani », organisé par l’agence officielle Algérie Presse Service, Kaylia Nemour s’impose comme une figure incontournable du sport algérien. Elle devance d’une courte tête la boxeuse Imane Khelif, elle aussi médaillée d’or aux JO de Paris 2024.

En août dernier, Kaylia Nemour a en effet marqué l’histoire en devenant la première championne olympique africaine en gymnastique. Deux ans avant ces Jeux, la jeune gymnaste qui a aussi la nationalité française avait choisi de représenter l’Algérie. En cause, la décision de la Fédération française de gymnastique de lui imposer « des restrictions temporaires de pratique », alors qu’elle souhaitait revenir au plus haut niveau après une opération aux genoux due à une poussée de croissance.

Imane Khelif – Algérie 

Le 9 août 2024, au cours des JO de Paris 2024, la boxeuse algérienne Imane Khelif, victime d'une polémique sur son genre, est devenue championne olympique des moins de 66 kg. Devant près de 14 000 spectateurs, dont de très nombreux fans munis de drapeaux algériens, Imane Khelif (25 ans, 1,78m) a battu la Chinoise Liu Yang (32 ans, 1,78m) à l’unanimité des cinq juges.

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Près d’un an et demi auparavant, lors des championnats féminins de mars 2023, à New Delhi, en Inde, la Chinoise Liu Yang avait remporté la médaille d’or, en l’absence de sa rivale Imane Khelif, exclue de la compétition. L’International Boxing Association expliquait alors que les tests médicaux de l’Algérienne « ne remplissaient pas les critères d’éligibilité pour participer aux compétitions féminines. »

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Des conclusions balayées par le CIO, qui a ainsi permis à la boxeuse algérienne de participer aux JO de Paris 2024 et de se hisser sur la plus haute marche du podium. Depuis, Imane Khelif a attiré l’attention des créateurs de mode, même ses performances continuent d’être mis en cause sur les réseaux sociaux.

Faith Kipyegon – Kenya 

Considérée comme l’une des meilleures spécialistes du 1500 m que le monde n’ait jamais connu, la Kenyane Faith Kipyegon a définitivement inscrit son nom en lettres d’or dans l’histoire de l’athlétisme. Elle a en effet signé un nouvel exploit le 10 août dernier, au Stade de France, lors des JO de Paris 2024. Déjà double championne olympique sur 1 500 mètres, Kipyegon a ajouté une troisième médaille d’or consécutive à son palmarès. Aucune autre athlète, femme ou homme, n’avait réussi une telle performance sur cette distance. 

La médaillée d'or du 1 500 mètres féminin, la Kenyane Faith Kipyegon, pose devant l'horloge de course lors des Jeux olympiques d'été de 2024, le samedi 10 août 2024, à Saint-Denis, en France. 

© AP Photo/Matthias Schrader

Après son premier sacre à Rio de Janeiro en 2016, puis à Tokyo en 2021, Faith Kipyegon visait le triplé à Paris sur sa distance fétiche. À l’issue d’une finale menée en patronne, l’athlète de 30 ans a franchi la ligne d’arrivée largement en tête, réalisant au passage un nouveau record olympique de 3’51’’29. L’Australienne Jessica Hull a décroché la médaille d’argent (3’52’’56), et la Britannique Georgia Bell la médaille de bronze (3’52’’61).

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Médaillée d’argent sur 5 000 m lors de ces JO de Paris, derrière sa compatriote Béatrice Chebet, Faith Kipyegon fait aujourd’hui partie des grands noms de l’athlétisme mondial. Détentrice du record du monde du 1 500 m, à 3’49’’11, mais aussi du record olympique de la distance, elle est aussi désormais triple championne du monde et triple championne olympique.  

Ademola Lookman – Nigeria

Au cours d’une cérémonie qui s’est tenue le 16 décembre dernier à Marrakech, au Maroc, la CAF, la Confédération africaine de football, a désigné l’attaquant nigérian Ademola Lookman meilleur joueur africain de l’année 2024. Joueur de l’Atalanta Bergame, en première division italienne, il devance notamment le Guinéen Serhou Guirassy (Dortmund) et le Marocain Achraf Hakimi (Paris SG). 

L'attaquant nigérian Ademola Lookman, aux côtés de ses parents lors des CAF Awards 2024, à Marrakech, au Maroc, le lundi 16 décembre 2024.

© AP Photo/Mosa'ab Elshamy

Pour ce jeune homme né de parents nigérians le 20 octobre 1997, à Wandsworth, au Royaume-Uni, cette récompense est une véritable consécration. D’ailleurs, il avait été le seul joueur africain à figurer parmi les trente nommés au Ballon d’Or France Football, remporté en octobre dernier par l’Espagnol Rodri (Machester City). 

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Dix ans après ses débuts professionnels, c’est avec l’Atalanta Bergame qu’Ademola Lookman donne toute la mesure de son talent. Durant la dernière Coupe d’Afrique des Nations(CAN), perdue face à la Côte d’Ivoire (pays organisateur), il a fait partie des meilleurs joueurs de la compétition avec trois buts et une passe décisive.   

Les Eléphants de Côte d’Ivoire

Le 12 février dernier, la Côte d’Ivoire a remporté l’édition 2023 de la Coupe d’Afrique des Nations de football. Une première pour un pays hôte depuis près de vingt ans. Après leurs victoires en 1992 et 2015, les Éléphants sont venus à bout des Super Eagles du Nigeria (2 buts à 1), et se sont adjugés la troisième CAN de leur histoire.

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Une fin considérée par certains comme « miraculeuse », après des débuts plutôt chaotiques. La phase de poule s’est en effet conclue par un cinglant 4 à 0 contre la Guinée équatoriale, l’éviction du sélectionneur français Jean-Louis Gasset, remplacé par son adjoint ivoirien Emerse Faé, et finalement une qualification pour les huitièmes de finale grâce à la règle des meilleurs troisièmes. À l’instar de l’ensemble de la compétition surnommée la « CAN des surprises », la suite du parcours ivoirien a été pleine de rebondissements et de suspense. 

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En huitièmes, face aux Lions du Sénégal, les Éléphants gagnent aux tirs au but suite à une égalisation dans les dernières minutes du temps règlementaire. Après avoir arraché la qualification contre le Mali à la fin de la prolongation, ils battent en demi-finale la RDC en marquant un but chanceux. Et au terme d’une finale haletante, la Côte d’Ivoire remporte sa CAN.

Letsile Tebogo – Botswana

Il a été la grande surprise de la finale du 200 m des JO de Paris 2024, devant le favori américain de la course Noah Lyles, arrivé seulement en troisième position, derrière un autre Américain, Kenneth Bednarek. Avec cette victoire, le Botswanais Letsile Tebogo est devenu le premier Africain à remporter le 200 m aux Jeux Olympiques.

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Né le 7 juin 2003, à Kanye, au sud du Botswana, Letsile Tebogo s’est d’abord illustré dans la catégorie des juniors. En 2021, à Nairobi, au Kenya, il est sacré champion du monde junior sur 100 m. L’année suivante, à Cali, en Colombie, il conserve son titre en s’imposant en 9’’91, réalisant au passage un nouveau record du monde junior sur la distance. 

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Devenu sénior en 2023, Letsile Tebogo participe aux Mondiaux de Budapest, en Hongrie, et décroche notamment une médaille de bronze sur 200 m, derrière les Américains Noah Lyles et Erriyon Knighton. En plus de son titre olympique, le jeune sprinteur de 21 ans a été élu athlète de l’année lors des Athletics Awards, organisés le 1^er décembre dernier, à Monaco, par le World Athletics, la Fédération internationale d’athlétisme.