Fil d'Ariane
Les liens sont anciens entre l'ANC, le parti au pouvoir entre l'Afrique du Sud et le Front Polisario sont anciens. Ils remontent au temps de la lutte contre l’apartheid. Des militants de l'ANC venaient se former au maniement des armes chez les indépendantistes du Front Polisario. L'Afrique du Sud a reconnu la République arabe sahraouie (RASD) autoproclamée en 2004
En tant que Sud-Africains nous affirmons clairement que nous sommes fermes et sans état d'âme dans [...] notre soutien au peuple sahraoui.
Cyril Ramaphosa, président de l'Afrique du Sud.
Le Front Polisario (indépendantiste), soutenu par l'Algérie, veut un État indépendant au Sahara occidental, vaste étendue désertique que le Maroc considère comme faisant partie de son propre territoire.
HE President @CyrilRamaphosa will meet today with HE President Brahim Ghali of the Saharawi Arab Democratic Republic/Western Sahara. South Africa supports the region's right to self-determination and independence under the Constitutive Act of the AU. #BetterAfricaBetterWorld pic.twitter.com/QAjL6GW9Zv
— Presidency | South Africa (@PresidencyZA) October 18, 2022
"Nous sommes inquiets du silence qui persiste dans le monde concernant la lutte pour l'autodétermination du peuple du Sahara occidental", estime Cyril Ramaphosa lors d'une visite à Pretoria du chef du Front Polisario, Brahim Ghali.
"Nous estimons que d'autres luttes s'expriment à plus grand bruit (...) et c'est pourquoi en tant que Sud-Africains nous affirmons clairement que nous sommes fermes et sans état d'âme dans [...] notre soutien au peuple sahraoui", a ajouté le président sud-africain .
"C'est une lutte juste, c'est une lutte noble, c'est une lutte honorable, un peuple qui veut décider de son propre destin via l'autodétermination", a-t-il encore déclaré, en dressant une comparaison avec la lutte de l'Afrique du Sud contre le régime d'apartheid.
Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental se trouve à l'extrémité ouest du vaste désert du même nom, qui s'étend le long de la côte atlantique.
Le Polisario, qui a proclamé la RASD en 1976, continue de réclamer, avec le soutien de l'Algérie, la tenue d'un référendum d'autodétermination prévu par l'ONU au moment de la signature d'un cessez-le-feu entre les belligérants en 1991.
De son côté, le Maroc, qui contrôle 80% du territoire, prône une autonomie de ce territoire, mais sous sa souveraineté exclusive et rejette tout référendum où serait posée la question de l'indépendance. Les deux camps se livrent à une âpre bataille diplomatique pour s'assurer du soutien de leurs alliés.
L'ONU, qui considère le Sahara occidental comme un "territoire non autonome" en l'absence d'un règlement définitif, y a déployé une mission de maintien de la paix, la Minurso. L'Union africaine (UA) reconnaît la République arabe sahraouie comme un de ses membres.