Fil d'Ariane
La France, l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie ont réitéré, vendredi, leur intention de maintenir leur coopération avec les pays du Sahel, notamment concernant l’aspect sécuritaire. Les quatre Etats ont fait part de leur volonté dans un communiqué commun publié à Madrid.
"Nous continuerons les initiatives existantes pour appuyer les armées de la région, ainsi que la gendarmerie et les forces de sécurité intérieure dans leurs opérations, leur formation, leur entraînement et le renforcement de leurs capacités, en particulier en relation avec le respect des procédures judiciaires et des droits de l'Homme", y est-il écrit.
"Face aux menaces persistantes à la sécurité et aux défis socio-économiques complexes dans la région du Sahel, qui réclament des réponses urgentes, nous réitérons notre engagement à renforcer notre soutien (aux pays du Sahel) dans le cadre d'une approche transversale qui unit sécurité, gouvernance, stabilisation et développement", poursuit le texte.
Cette annonce intervient alors que les dépouilles de trois Européens assassinés, cette semaine, au Burkina Faso, ont été rapatriées en Espagne. L'avion de l'armée de l'air espagnole, un Airbus 310, qui avait décollé dans la nuit de Ouagadougou, s'est posé à 09h00 (07h00 GMT) sur la base aérienne de Torrejón de Ardoz, à l'est de la capitale espagnole, avec à son bord les corps des victimes.
Lundi, une patrouille antibraconnage, formée de militaires et de gardes-forestiers burkinabè, a été attaquée par des hommes armés, dans l’est du Burkina Faso. Les journalistes espagnols David Beriáin et Roberto Fraile, ainsi que Rory Young, président d'une ONG de protection de la faune sauvage, accompagnaient la troupe.
Les deux reporters, rompus aux terrains de guerre, réalisaient un documentaire sur le braconnage.
Ces trois hommes s'ajoutent à la longue liste des Occidentaux (journalistes ou coopérants) victimes ces dernières années d'attaques généralement attribués à des groupes djihadistes.
La cheffe de la diplomatie espagnole a fait état, jeudi, d'un communiqué dans lequel un groupe djihadiste aurait revendiqué l'attentat. Elle a toutefois demandé au gouvernement du Burkina Faso une enquête afin "que tous les faits soient éclaircis".
Le pays ouest-africain est confronté depuis 2015 à des attaques djihadistes qui affectent également le Mali et le Niger.
(Re)voir : Niger : "L'opération Barkhane s'est avérée incapable de contenir les attaques contre les populations civiles"