Sahel : le président Macron fait le point avec les dirigeants du Niger, du Tchad et du Burkina Faso

Ce 12 novembre, le président Emmanuel Macron a reçu ses homologues burkinabé Roch Marc Christian Kaboré, nigérien Mohamed Bazoum et le président du Conseil militaire de transition du Tchad, Mahamat Idriss Déby Itno, pour évoquer "la situation au Sahel".
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Macron Déby
Le président français Emmanuel Macron, à gauche, salue le président par intérim et président du Conseil militaire de transition du Tchad, le général Mahamat Idriss Deby, avant une conférence avec plusieurs dirigeants mondiaux à Paris, le vendredi 12 novembre 2021.
AP Photo/Francois Mori
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Emmanuel Macron a discuté de "la transformation" du dispositif militaire français au Sahel, à l'occasion de la réception de ses homologues burkinabé Roch Marc Christian Kaboré, nigérien Mohamed Bazoum et le président du Conseil militaire de transition du Tchad, Mahamat Idriss Déby Itno, a indiqué l'Elysée.

Réorganisation de l'opération Barkhane

Au cours de cette réunion d'une heure à l'Elysée, les quatre dirigeants "ont fait un point d'étape sur la transformation en cours du dispositif militaire français au Sahel", qui "vise à recentrer l'action de la France sur la lutte contre le terrorisme et le soutien aux armées nationales", selon la présidence.
"Ils ont également évoqué les activités opérationnelles à venir de la force conjointe du G5 Sahel", a précisé l'Elysée à l'issue de la rencontre, organisée en marge d'une conférence internationale pour la Libye.

Paris a entrepris en juin de réorganiser son dispositif militaire, l'opération Barkhane, en quittant notamment ses trois bases les plus au nord du Mali pour le recentrer autour de Gao et Ménaka, aux confins du Niger et du Burkina Faso. Ce plan prévoit une réduction des effectifs, de plus de 5.000 actuellement, à 2.500/3.000 d'ici 2023.

Une rencontre dans un contexte de tension entre la France et le Mali

Ces changements interviennent dans un contexte de tension entre la France, ex-puissance coloniale et partenaire historique, et le Mali à la suite d'un nouveau coup d'Etat à Bamako.

Cette tension est montée d'un cran en septembre lorsque le premier ministre de transition malien Choguel Kokalla Maïga a accusé Paris d'un "abandon en plein vol" en raison de ce plan. Des critiques censées justifier le possible recours par Bamako à la société paramilitaire privée russe Wagner, décrite comme proche du président russe Vladimir Poutine. 

Les chefs des diplomaties russe Sergueï Lavrov, présent vendredi à Paris, et malienne Abdoulaye Diop ont réaffirmé jeudi leur volonté de poursuivre le partenariat militaire entre les deux pays, arguant d'un risque terroriste renforcé par le retrait partiel des troupes françaises.