São Tomé-et-Príncipe : une tentative de coup d’État secoue l’archipel

Quatre personnes sont mortes à Sao Tomé-et-Principe lors d'une tentative de coup d'Etat manquée dans la nuit de jeudi à vendredi 25 novembre, selon l'agence de presse gouvernementale.

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Le président de São Tomé-et-Príncipe Carlos Manuel Vila Nova à la COP26 à Glasgow, en Écosse, le 2 novembre 2021.
Le président de São Tomé-et-Príncipe Carlos Manuel Vila Nova à la COP26 à Glasgow, en Écosse, le 2 novembre 2021.
AP/Hannah McKay
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Le petit archipel lusophone est considéré comme un modèle de démocratie parlementaire en Afrique. Seulement, vendredi 25 novembre, l'armée santoméenne a annoncé avoir déjoué une tentative de coup d'État. Selon le chef d'état-major des forces armées, "quatre vies humaines ont été perdues", dont trois en raison de leurs "blessures" et après des "échanges de tirs" dans un site militaire.

Une des victimes est Arlecio Costa, un ancien mercenaire santoméen du sulfureux groupe sud-africain "Bataillon Buffalo", démantelé en 1993 par Pretoria. Il est accusé par le Premier ministre, Patrice Trovoada, d'être un des commanditaires. 

"Quatre citoyens" et "12 soldats de l'armée et du bataillon Buffalo", ont tenté d'occuper des installations d'un site militaire et ont "tous été neutralisés et capturés", avant que trois d'entre eux ne décèdent des suites de leurs "blessures", a assuré la même source, affirmant que l'armée a tenté "au maximum" de "préserver" leurs vies en les conduisant à l'hôpital. 

Patrice Emery Trovoada
Le Premier ministre de São Tomé-et-Príncipe, Patrice Emery Trovoada, à Beijing, en Chine, le 5 septembre 2018.
AP/Lintao Zhang

Arlecio Costa, dont l'arrestation avait été annoncée par les autorités, est décédé après avoir "sauté d'un véhicule", assure l'armée, sans donner plus de détails. Une source judiciaire n'a pas pu confirmer où se trouvait Arlecio Costa au moment de son arrestation. En février 2009, alors chef d'un petit parti d'opposition, il avait été arrêté et accusé d'être le meneur d'une tentative déjouée de coup d'État 12 jours auparavant. 

Quatre hommes, dont l'ex-numéro 1 du Parlement, Delfim Nevès, avaient été arrêtés vendredi 26 novembre après avoir été dénoncés par un commando de quatre hommes capturés après six heures d'échanges de tirs au quartier général de l'armée, qu'ils avaient attaqué dans la nuit, selon le chef du gouvernement Patrice Trovoada.