Fil d'Ariane
Dissident du Parti socialiste, qui l'a exclu en décembre avec d'autres ténors de la "jeune garde" de cette formation de la coalition présidentielle pour "violences, indiscipline et activités politiques concurrentes" à celle de la direction, Khalifa Sall impute ses déboires judiciaires à son statut d'opposant au chef de l'Etat Macky Sall.
Depuis le début, tout est politique dans cette affaire.
Koureyssi Ba, avocat de Khalifa Sall
"Cette affaire ne pouvait que se terminer ainsi. Cette décision, si elle n'est pas innoncente, elle peut avoir des conséquences, à partir d'aujourd'hui, sur la présidentielle. Depuis le début, tout est politique", déclare Koureyssi Ba, avocat de Khalifa Sall, à la sortie du tribunal.
Preuve de sa popularité, au moins auprès des Dakarois, Khalifa Sall a été réélu député-maire de la capitale l'année dernière, alors qu'il était déjà en prison suite à cette même affaire. Ses soutiens affirment qu'il mènera campagne pour les présidentielles, même derrière les barreaux.
Le procès de Khalifa Sall en chiffres
Le parquet avait requis sept ans d'emprisonnement à l'encontre de Khalifa Sall, poursuivi, avec sept de ses collaborateurs, pour un détournement présumé de 1,83 milliard de FCFA (2,8 millions d'euros) entre 2011 et 2015. Le montant a été finalement ramené par le tribunal à 1,65 milliard de FCFA (environ 2,5 millions d'euros).