Fil d'Ariane
Une vingtaine de concurrents ont franchi la première étape de validation de leur candidature à la présidentielle sénégalaise du 25 février avec l'acceptation de leurs parrainages par le Conseil constitutionnel. Ce n'est pas le cas de l'opposant emprisonné Ousmane Sonko.
Un manifestant brandit un drapeau national lors d'une manifestation à Dakar, Sénégal, le 12 mai 2023 contre la possibilité pour le président Macky Sall de briguer un troisième mandat lors de l'élection présidentielle.
Le Conseil constitutionnel a achevé l'examen des parrainages nécessaires à toute candidature. Sur les 93 candidats qui étaient sur la ligne de départ, 72 ont été recalés, dont quatre anciens Premiers ministres, Aminata Touré, Abdoul Mbaye, Cheikh Hadjibou Soumaré, Souleymane Ndéné Ndiaye, rapporte l'Agence de presse sénégalaise (APS, publique).
Le Conseil constitutionnel va à présent étudier les candidatures des 21 candidats sur le fond et publiera une liste définitive d'ici au 20 janvier au plus tard. Parmi les admis se trouvent le candidat du camp présidentiel, l'actuel Premier ministre Amadou Ba, les opposants Karim Wade et Khalifa Sall et l'ancien Premier ministre Idrissa Seck, second de la présidentielle de 2019.
Le Conseil constitutionnel a aussi entériné les parrainages de deux rivaux potentiels d'Amadou Ba dans son propre camp : Aly Ngouille Ndiaye, ex-ministre de l'Agriculture, et Mahammed Boun Abdallah Dionne, lui aussi ex-Premier ministre et proche du président Macky Sall.
Le Conseil constitutionnel a rejeté le dossier de l'opposant Ousmane Sonko, le jugeant incomplet. Ousmane Sonko, personnage central d'un bras de fer de plus de deux ans avec l'État qui a donné lieu à plusieurs épisodes de troubles meurtriers, était donné comme l'un des favoris de la présidentielle. Son camp a annoncé avoir déposé un recours.
Le Conseil constitutionnel a en revanche validé le plan B du parti dissous d'Ousmane Sonko, Bassirou Diomaye Faye. Un autre proche d'Ousmane Sonko, Habib Sy, a lui aussi passé le cap des parrainages. Le Sénégal organise pour la première fois un scrutin présidentiel où le sortant n'est pas candidat, Macky Sall ayant annoncé en juillet qu'il ne briguera pas de troisième mandat.