Fil d'Ariane
La frappe de drone lancée le 1er octobre par l'armée somalienne et les "partenaires internationaux de sécurité" a tué Abdullahi Yare près de la ville côtière de Haramka, a indiqué le ministère de l'Information dans un communiqué daté de dimanche et mis en ligne lundi.
"Ce leader (...) était le prédicateur en chef du groupe et un des membres les plus notoires du groupe shebab", précise le communiqué. "Il était l'ancien chef du conseil de la Choura et le directeur des finances du groupe", a ajouté le ministère, en référence à l'organe de conseil suprême des shebab.
Cofondateur du groupe lié à Al-Qaida, Yare était considéré comme le candidat pour prendre la tête du mouvement à la place de son chef malade Ahmed Diriye, selon le ministère.
"Son élimination est comme une épine retirée de la Somalie en tant que nation", a déclaré le ministère. Il était un des sept dirigeants désignés par les États-Unis sur leur liste des personnes les plus recherchées en 2012, Washington offrant une prime de 3 millions de dollars pour sa capture.
Cette frappe intervient quelques semaines après que le président somalien Hassan Sheikh Mohamud a promis de mener une "guerre totale" contre les jihadistes après une série d'attaques meurtrières, dont le siège d'un hôtel pendant 30 heures dans la capitale Mogadiscio, qui a fait 21 morts fin août.
Les forces américaines se sont souvent associées par le passé aux soldats de l'Union africaine (UA) et aux troupes somaliennes dans le cadre d'opérations de lutte contre le terrorisme. Elles ont notamment mené de fréquents raids et frappes de drones sur les camps d'entraînement des shebab dans toute la Somalie.
Le 21 septembre, l'armée américaine a ainsi affirmé avoir tué 27 combattants jihadistes lors d'une frappe aérienne menée près de Bulobarde, la principale ville sur la route reliant Mogadiscio à Beledweyne, une ville clé à la frontière avec l'Éthiopie.
Les shebab mènent une insurrection contre l'Etat somalien depuis plus de dix ans. Chassés des principales villes du pays, dont Mogadiscio en 2011, ils restent implantés dans de vastes zones rurales. Ces derniers mois, ils ont intensifié leurs attaques.