Son fils est intervenu, vendredi 14 décembre, pour raconter les démarches qu'il vient d'effectuer lui-même en Mauritanie et au Sahel pour obtenir la libération de sa mère. Mais il affirme n'avoir plus de contact avec le gouvernement français.
C'est un fils fatigué qui souhaite donner sa version des faits, en rencontrant la presse... Sophie Pétronin (la mère de Sébastien Chadaud-Pétronin) est retenue en otage depuis bientôt deux ans.
Sans rien cacher aux autorités françaises, il a effectué, ces dernières semaines, plusieurs voyages au Mali et en Mauritanie jusqu'à établir un contact avec un homme proche des ravisseurs...
Au deuxième rendez-vous, j'ai reçu une proposition très précise de ce qu'il fallait faire pour sortir ma mère extrêmement rapidement. Je n'ai pas serré la main qui m'était tendue. J'ai demandé un peu de temps pour faire prendre acte de la situation au Quai d'Orsay. Le Quai d'Orsay commence à objecter en disant que les gens qui m aidaient dans ce mécanisme n'étaitent pas fiables et que les propositions étaient farfelues. À partir de là, je n'ai reçu qu'objections et mauvaise volonté.
Les ravisseurs demandent de l'argent à la France mais selon Sébastien Chadaud-Pétronin, rien d'exorbitant. "Ce n'est pas un problème de montant, le montant était même anormalement bas, c'était plus un montant symbolique qui correspondait à une évacuation sanitaire humanitaire. [...] Je pense que pour un euro symbolique aujourd'hui, Monsieur Macron n'accepte pas que ma mère soit libérée"
Depuis lors, selon la famille Pétronin, les contacts sont coupés avec le Quai d'Orsay. Or, selon Ingrid Betancourt, otage des Farcs en Colombie pendant près de 7 ans, la solution est du côté de l'État français
Le Mali, c'est la zone d'influence de la France. Le président Macron a tous les pouvoirs, il a l'influence, il a la présence militaire, il a l'influence économique, politique, diplomatique... Pas seulement au Mali mais dans toute la région. Ingrid Betancourt
Sophie Pétronin, 73 ans, est apparue très fatiguée, pour la dernière fois en juin dernier dans une vidéo transmise par ses ravisseurs. Depuis Bruxelles, le président français a répondu aux inquiétudes émises par le fils. Il a déclaré que " l'État continue d'agir sans relâche".