Fil d'Ariane
A la fin, ils se sont salués : Riek Machar, chef rebelle, et Salvar Kiir, président sud-soudanais. Les deux rivaux ont été invités à Addis -par Abiy Ahmed, le nouveau Premier ministre éthiopien qui préside l'Igad, une organisation régionale qui tente depuis de longs mois de réactiver le processus de paix. En vain jusqu'à présent. Cette fois encore, il est demandé aux deux hommes de laisser leurs intérêts personnels de côté et de se réconcilier.
Chaque seconde et chaque minute qui passent est une occasion manquée de sauver des vies. Nous devons agir maintenant.
Abiy Ahmed, Premier ministre de l'Éthiopie et président de l'IGAD
La veille, Salva Kiir et Riek Machar se sont entretenus pour la première fois en deux ans. Leur pays est ravagé par la guerre civile depuis 2013 : un conflit qui a fait des dizaines de milliers de morts, près de quatre millions de déplacés et provoqué une crise humaine catastrophique. L'accord de paix, signé en août 2015, a échoué moins d'un an plus tard. Riek Machar a fui le pays. Depuis le président Kiir ne considère plus son opposant comme un interlocuteur crucial... le gvt sud-soudanais dit même en avoir assez de lui.
Politiquement, nous ne voulons pas de Riek Machar mais c'est un Soudanais du Sud. Socialement, nous interagissons avec lui.Michael Makuei, ministre sud-soudanais de l'Information
Les deux hommes sont sous pression. Les Nations unies leur ont donné jusqu'à la fin du mois de juin pour trouver un accord politique. Sous peine de nouvelles sanctions
Les deux ennemis se rencontreront à nouveau lundi, à Khartoum, la capitale soudanaise.