Fil d'Ariane
Près de 500 personnes ont été évacuées ce lundi par deux navires américain et saoudien du Soudan vers l'Arabie saoudite, a appris l'AFP auprès de plusieurs sources.
Arrivé lundi dans la ville portuaire saoudienne de Jeddah, le navire américain a transporté 308 personnes au total, selon la chaîne de télévision publique Al-Ekhbariya, diffusant des images de personnes vêtus de tee-shirts rouges avec l'inscription "US Embassy" ("Ambassade des Etats-Unis").
À bord du bateau se trouvaient 105 Américains, plus de 100 Soudanais et des ressortissants de 15 autres pays, ont indiqué à l'AFP deux sources officielles, sous couvert de l'anonymat.
Sur un autre navire, également arrivé ce lundi à Jeddah, 171 personnes - dont 41 Saoudiens et des ressortissants d'autres pays comme les États-Unis ou le Royaume-Uni - ont été évacuées du Soudan, selon l'agence de presse saoudienne officielle SPA.
Les États-Unis ont organisé deux convois terrestres vers Port-Soudan, sur la Mer rouge, à 850 kilomètres à l'est de Khartoum, point de départ des navires d'évacuation vers l'Arabie saoudite, a indiqué dimanche un porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller.
Washington a facilité le départ de près de 1.000 Américains du Soudan depuis le début des hostilités le 15 avril, a-t-il ajouté.
De son côté, l'Arabie saoudite dit avoir évacué depuis la même date plus de 5.400 personnes, dont 225 Saoudiens et des ressortissants d'une centaine de pays, a rapporté lundi l'agence SPA.
Environ 6.000 personnes, essentiellement des femmes, ont fui le Soudan vers la Centrafrique deux semaines après le début de violents affrontements entre l'armée soudanaise et les paramilitaires, a indiqué dimanche l'Agence des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) à l'AFP.
"Ce chiffre est constitué de 70% de femmes, 15% de filles et 10% d'hommes et environ 400 rapatriés", précise l'UNHCR dans un tweet samedi, dont l'authenticité a été confirmée dimanche par l'une de ses représentantes en Centrafrique.
La Centrafrique, pays parmi les plus pauvres du monde en proie à une guerre civile depuis plusieurs années, partage une frontière avec le Soudan dans la province de la Vakaga (nord-est). Jeudi 27 avril , le Bureau de coordination humanitaire de l'ONU (OCHA) annonçait que près de 3.000 personnes étaient entrées dans le pays et vivaient dans des "campements spontanés" près de la localité frontalière d'Am-Dafock.
"Le trafic entre le Soudan et la RCA a été fortement perturbé, ce qui a entraîné une forte augmentation du prix des produits de première nécessité", s'inquiétait également l'organisation, alors que "120.000 personnes ont besoin d'assistance alimentaire" dans le nord du pays.
À Birao, chef-lieu de la Vakaga, le prix du sac de sucre (50 kg) a doublé depuis le début du conflit pour atteindre 80.000 francs CFA (122 euros), souligne l'OCHA.
Selon l'ONU, 75.000 personnes sont déplacées à l'intérieur du Soudan, et au moins 20.000 ont fui vers le Tchad, 4.000 vers le Soudan du Sud, 3.500 vers l'Ethiopie. Au total, jusqu'à 270.000 personnes pourraient fuir si la guerre continue.
"Un vol supplémentaire d'évacuation à partir de Port Soudan partira lundi", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué, appelant les ressortissants britanniques souhaitant y embarquer à se rendre à l'aéroport international de cette ville de l'est du pays.
Jusqu'ici, le Royaume-Uni a évacué 2.122 de ses citoyens et leurs familles grâce aux vols mis en place depuis mardi depuis un aérodrome au nord de Khartoum, la capitale, précise le ministère.
Quelques 2.000 sujets britanniques au Soudan s'étaient inscrits sur une liste du ministère des Affaires étrangères, et tous ceux qui pouvaient bénéficier d'une évacuation avaient jusqu'à ce samedi matin pour rejoindre une base aérienne afin d'embarquer sur les derniers vols.
Au total, 1.888 personnes on pu évacuer le Soudan à bord de 21 appareils de la Royal Air Force (RAF) depuis la base aérienne Wadi Saeedna, au nord de Khartoum, a indiqué le ministère.
Initialement, l'opération était réservée aux détenteurs d'un passeport britannique et à leurs proches ayant un permis de séjour britannique. Mais après un tollé en Grande-Bretagne, une vingtaine de médecins soudanais travaillant pour le service de santé publique britannique (NHS) ont pu en bénéficier.
Un convoi organisé par les États-Unis a permis l'évacuation de ressortissants américains et d'autres pays fuyant les combats au Soudan vers la ville côtière de Port-Soudan d'où ils pourront embarquer pour l'Arabie Saoudite, a annoncé le département d'État samedi.
Cette opération s'ajoute à celles qui ont déjà permis d'évacuer le personnel diplomatique américain et "des centaines de citoyens américains" qui ont pu quitter le Soudan par des convois terrestres, aériens ou par la mer, précise la diplomatie américaine.
"Un convoi organisé par le gouvernement américain transportant des citoyens américains, des employés locaux et des ressortissants de pays alliés et partenaires est arrivé à Port-Soudan le 29 avril", a déclaré dans un communiqué un porte-parole, Matthew Miller.
Depuis ce port sur la mer Rouge, "nous aidons les citoyens américains et les autres personnes éligibles à poursuivre leur voyage jusqu'à Jeddah, en Arabie saoudite, où du personnel américain supplémentaire est en place pour fournir des services consulaires et d'urgence", a-t-il ajouté.
De son côté, le ministère américain de la Défense a indiqué dans un autre communiqué avoir déployé "des moyens de renseignement, de surveillance et de reconnaissance pour soutenir les voies d'évacuations aériennes et terrestres" et déplacé des "moyens navals pour apporter le soutien nécessaire sur la côte".
Le Soudan accueillait 1,13 million de réfugiés avant les récents combats meurtriers, ce qui en faisait l'un des principaux pays d'accueil en Afrique.
Parmi eux figuraient 800.000 Sud-Soudanais, 126.000 Érythréens et 58.000 Éthiopiens, ces derniers étant principalement hébergés dans deux camps dans l'est du Soudan.
Depuis le 15 avril, quelque 30.000 personnes, en majorité des réfugiés sud-soudanais, ont quitté Khartoum pour se rendre dans l'État du Nil blanc, proche du Soudan du Sud, a indiqué ce vendredi le représentant du HCR au Soudan, Axel Bisschop.
Les réfugiés éthiopiens et érythréens se sont également rapprochés de leurs pays.
Il y avait, avant le 15 avril, 3,7 millions de personnes déplacées à l'intérieur du Soudan, la plupart dans l'ouest du Darfour.
Au total, plus de 75.000 personnes ont été déplacées à l'intérieur du Soudan suite aux combats meurtriers, et ce nombre devrait augmenter dans les jours à venir, selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha).
Le Soudan partage des frontières avec le Soudan du Sud, le Tchad, l'Egypte, l'Ethiopie, l'Erythrée, la Libye et la République centrafricaine.
Le HCR prévoit trois scénarios : la fuite des réfugiés soudanais vers les pays voisins; le retour des réfugiés se trouvant au Soudan dans leur pays; le déplacement des réfugiés se trouvant au Soudan vers d'autres pays que les leurs dans la région.
"Jusqu'à présent, les mouvements transfrontaliers les plus importants dans la région ont été ceux des Soudanais fuyant vers le Tchad et des réfugiés sud-soudanais retournant au Soudan du Sud", selon le HCR.
Citant des responsables des communautés de la zone frontalière, l'agence humanitaire CARE International affirme que plus de 42.000 personnes sont arrivées au Tchad.
Plus de 400.000 réfugiés soudanais vivaient déjà au Tchad avant le 15 avril, dans 13 camps et au sein des communautés locales dans l'est du pays.
Les nouveaux arrivants représentent un défi additionnel pour les services publics et les ressources du pays, déjà fortement sollicités. L'arrivée prochaine de la saison des pluies va compliquer l'acheminement de l'aide vers la zone frontalière.
Plus de 14.000 Soudanais et 2.000 ressortissants d'autres pays sont arrivés en Égypte, a indiqué avant-hier le ministère égyptien des Affaires étrangères.
Le HCR est en contact avec la communauté soudanaise en Egypte, forte de quatre millions de personnes, pour identifier les besoins.
14.000 personnes sont arrivées au Soudan du Sud, a indiqué samedi une porte-parole du HCR, Shabia Mantoo, à l'AFP.
La représentante du HCR au Soudan du Sud, Marie-Hélène Verney, a indiqué mardi 25 avril que "le scénario le plus probable est de 125.000 retours de réfugiés sud-soudanais et de 45.000 réfugiés".
Plus de 3.500 personnes de plus de 35 nationalités ont trouvé refuge en Ethiopie entre le 21 et le 25 avril, selon l'OIM. Plus de 40% d'entre elles sont des Turcs et 14% des Ethiopiens.
Au 28 avril, 1.300 personnes étaient arrivées en Centrafrique, selon le HCR.
Les autorités libyennes n'ont pas noté d'augmentation significative des entrées en provenance du Soudan.
Le HCR ne dispose pas encore de données concernant l'Erythrée.
Plus de 3.500 personnes de plus de 35 nationalités ont trouvé refuge en Ethiopie depuis le 21 avril, selon l'Organisation internationale des Migrations (OIM) de l'ONU.
Plus de 40% des personnes sont des Turcs et 14% des Ethiopiens, a dénombré Eric Mazango, le chargé de Communication de l'organisation internationale en Ethiopie.
"Les arrivées ont fortement augmenté au cours des cinq derniers jours, passant de 200 arrivées enregistrées entre les 21 et 22 avril, à 350 le 23, plus de 1.500 le 24 et 1.300 le 25", a-t-il ajouté. L'OIM-Ethiopie a reçu plusieurs demandes d'ambassades pour aider à recevoir et transporter environ 700 ressortissants de pays tiers arrivant côté éthiopien de la frontière soudanaise."
Pékin a dépêché des navires de sa marine afin d'aider ses ressortissants à quitter le pays, a indiqué le ministère chinois de la Défense. Elle a déjà évacué 1.300 de ses ressortissants du Soudan, notamment grâce à ses navires de guerre, qui ont également secouru des citoyens de cinq autres pays, déclare le ministère des Affaires étrangères. "Jusqu'à présent, plus de 1.300 citoyens chinois ont été évacués en toute sécurité", a déclaré Mao Ning, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
"La situation sécuritaire au Soudan continue de se détériorer", a déploré, dans un communiqué, Tan Kefei, un porte-parole du ministère. "Afin de protéger la vie et les biens des citoyens chinois", la marine chinoise a envoyé, la veille, des navires pour "récupérer et évacuer" les Chinois encore sur place.
Le premier groupe de 678 personnes évacuées par voie maritime est arrivé sans encombre ce matin à Jeddah, en Arabie saoudite, a dit CCTV.
L'aéroport international de Khartoum, la capitale, ayant été mis hors service à la suite des combats, de nombreux étrangers sont évacués en avion à partir des pistes plus petites.
D'autres évacuations se déroulent de la ville de Port-Soudan, sur la côte orientale.
La Norvège a annoncé avoir évacué 22 de ses ressortissants par avion militaire, depuis l'aéroport de Khartoum. Au total, une soixantaine de Norvégiens qui ont quitté le pays africain depuis le début des combats.
Le ministère norvégien des Affaires étrangères a précisé qu'"à (sa) connaissance", quelque 90 personnes "ayant des liens" avec la Norvège se trouvent encore dans le pays.
Quelque 245 ressortissants français et étrangers récemment évacués ont atterri à l'aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle à bord d'un Boeing 777-300 d'Air France, affrété par les autorités françaises.
Voir : Soudan : les Français exfiltrés de retour en France
Parmi les passagers figuraient 195 Français, mais aussi des Néerlandais, des Italiens, des Néo-Zélandais, des Marocains ou encore des Soudanais, a indiqué le Quai d'Orsay.
Bon retour du #Soudan.
— Catherine Colonna (@MinColonna) April 26, 2023
Bienvenue à Paris !! https://t.co/ybdOniZ5yP pic.twitter.com/lFmBkh5YtU
Un avion avec à bord 104 évacués a atterri à l'aéroport d'Eindhoven dans la soirée, a indiqué le ministère néerlandais des Affaires étrangères.
Ces personnes ont au préalable été exfiltrées vers la Jordanie avant de pouver monter à bord d'un avion pour les Pays-Bas.
Parmi les 104 évacués, se trouvent des ressortissants néerlandais et des personnes d'autres nationalités, a indiqué le ministère, sans donner plus de précisions.
Un bateau transportant 1.687 civils fuyant les combats au et originaires de plus d'une cinquantaine de pays est arrivé en Arabie saoudite, a annoncé le ministère des Affaires étrangères.
L'ensemble des personnes évacuées a été "transporté par l'un des navires du royaume, et le royaume a tenu à répondre à tous les besoins essentiels des ressortissants étrangers", a déclaré le ministère saoudien dans un communiqué.
Treize des civils arrivés mercredi sont saoudiens. Les autres sont originaires de pays du Moyen-Orient, d'Afrique, d'Europe, d'Asie, d'Amérique du Nord et d'Amérique centrale, selon le communiqué saoudien étrangères.
Au total, 2.148 personnes ont été évacuées du Soudan vers l'Arabie saoudite jusqu'à présent, dont plus de 2.000 étrangers, selon le communiqué.
Londres a entamé l'évacuation par avions militaires de ses ressortissants du Soudan, à la faveur du cessez-le-feu de 72 heures conclu dans le pays entre les belligérants. "Les vols seront ouverts à tous les Britanniques ayant un passeport et la priorité sera donné aux familles avec enfants et/ou aux personnes les plus âgées ou avec un problème de santé", indique le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
Les avions décolleront "d'un aérodrome à l'extérieur de Khartoum", la capitale a ajouté le ministère, qui précise que les personnes souhaitant être évacuées seront contactées en amont et "ne doivent pas se rendre par elles-mêmes à l'aérodrome si elles n'ont pas été contactées". "La situation reste instable et notre capacité à mener des évacuations peut changer rapidement", justifie le ministère.
Le gouvernement sud-africain annonce l'évacuation de plusieurs dizaines de ressortissants du Soudan, dans le cadre du mouvement de départ des ressortissants étrangers et personnels diplomatiques de plusieurs pays après plus d'une semaine de combats meurtriers entre armée et paramilitaires. "Les opérations d'évacuation des Sud-Africains au Soudan et du personnel de l'ambassade sud-africaine sont actuellement en cours. Ils sont conduits dans un pays voisin pour être mis en sécurité", déclare le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Clayson Monyela.
Plus de 1 000 ressortissants de l'UE ont été évacués du Soudan où des combats meurtriers font rage, indique le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. "C'est une opération complexe mais elle a été couronnée de succès, déclare Josep Borrell en marge d'une réunion des ministres européens des Affaires étrangères au Luxembourg. Je ne peux vous donner de chiffres exacts, mais il est certain que plus de 1 000 personnes" ont été évacuées.
Selon le ministère français des armées, 150 militaires ont été déployés pour l'opération d'évacuation nommée Opération Sagittaire. Il a confirmé que la France évacuait d'autres ressortissants européens. Les évacuations ont lieu vers Djibouti, avant le retour en France.
Le ministère n'a pas commenté l'information concernant un Français blessé pendant l'évacuation. Emmanuel Macron a fait savoir que la France a évacué 538 personnes, dont 209 Français, du Soudan.
(Re)voir : Un Français blessé dans les opérations d'évacuations à Khartoum
Deux avions français ont atterri dimanche à Djibouti, avec au total 200 évacués, français et étrangers, selon Paris et une source aéroportuaire djiboutienne.
Le ministre néerlandais des Affaires étrangères a annoncé l'évacuation de deux groupes de Néérlandais : le premier à bord d'un avion français et l'autre a quitté Khartoum par la route dans un convoi de l'ONU.
Le ministre grec des Affaires étrangères a déclaré que le gouvernement avait ordonné l'envoi d'avions et de troupes en Égypte en vue d'une éventuelle évacuation des citoyens grecs et chypriotes.
L'ambassade de Tunisie à Khartoum a annoncé que l'opération d'évacuation des membres de la communauté tunisienne au Soudan commencera lundi 24 avril.
Pays voisin du Soudan, la Libye a annoncé par la voie de son ambassade à Khartoum l'évacuation de 83 Libyens de la capitale vers Port-Soudan.
L'Égypte, grand voisin du nord, a annoncé l'évacuation "par voie terrestre de 436 ressortissants".
L'armée allemande annonce avoir évacué 101 personnes par avion militaire. Elle précise que deux autres avions ont été dépêchés pour participer aux évacuations.
Un avion militaire espagnol avec "une centaine de passagers" à bord est parti, dimanche, pour Djibouti, selon Madrid. Une trentaine d'Espagnols et quelque 70 personnes d'autres nationalités ont décollé.
L'Irlande indique de son côté avoir entamé le "processus d'évacuation" de ses ressortissants et les personnes à leur charge.
D'autres pays se préparent à évacuer leurs ressortissants, notamment la Corée du Sud et le Japon, en déployant des forces dans des pays voisins. En Indonésie, le gouvernement "prend toutes les mesures nécessaires pour évacuer les citoyens indonésiens du Soudan", déclare le ministère des Affaires étrangères.
L'Inde indique travailler "en étroite collaboration avec divers partenaires pour assurer le déplacement en toute sécurité des Indiens bloqués au Soudan et qui souhaiteraient être évacués". La Chine annonce avoir évacué un premier groupe de ses ressortissants du Soudan.
Le gouvernement tchadien annonce que "des facilitations seront accordées pour qu'un convoi de 438 Tchadiens parte par bus de Khartoum au Port-Soudan". "Des avions" les rapatrieront, a-t-il dit sur Twitter.
Le ministre pakistanais des Affaires étrangères annonce le 25 avril la mise en sécurité de 700 de ses compatriotes au Soudan.
L'Ukraine annonce également avoir évacué 138 personnes, dont 87 de ses ressortissants, du Soudan vers l'Egypte.
La Suède a envoyé environ 150 soldats pour évacuer ses diplomates et ressortissants du Soudan, avec l'autorisation du Parlement pour utiliser la force si nécessaire.
Stockholm a toutefois refusé d'indiquer si l'opération avait débuté ou si elle était en cours, invoquant "le secret opérationnel".
La Norvège a de son côté annoncé avoir réussi à évacuer son ambassadeur et deux autres diplomates de Khartoum. Ils sont "en sécurité" hors du pays, a précisé le ministère norvégien des affaires étrangères, indiquant travailler à évacuer les 80 citoyens norvégiens enregistrés au Soudan.
Les ministères français des Affaires étrangères et des Armées ont indiqué qu'"un premier avion a déjà quitté Khartoum et devrait atteindre Djibouti vers 18h" alors qu'un second est "déjà sur zone et devrait décoller à 17h30", chacun ayant environ cent personnes à leur bord.
Le Canada a annoncé qu'il suspendait temporairement ses opérations diplomatiques au Soudan, indiquant que son personnel travaillerait d’un "endroit sécuritaire à l'extérieur du pays".
Nous avons pris la décision de suspendre temporairement nos opérations au Soudan. Nos diplomates sont en sécurité et travaillent de l'extérieur du pays.
— Mélanie Joly (@melaniejoly) April 23, 2023
Nous demeurons en contact avec les Canadiens touchés par cette crise et leur fournissons des informations et des conseils. https://t.co/h0wY6sLl0F
L'Italie a lancé une opération pour évacuer ses ressortissants, mais aussi des Suisses et des membres de l'ambassade du Saint-Siège au Soudan.
"Nous avons contacté un par an les 140 Italiens présents au Soudan, nous faisons le possible et l'impossible pour garantir leur sécurité", a déclaré le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani. "D'ici quelques heures, d'ici cette nuit nous l'espérons, tous ceux qui le souhaitent seront mis en sécurité". L'opération d'évacuation est en cours avec le concours de ministère italien de la Défense.
"Au total, nos soldats prendront en charge environ 200 personnes, y compris des ressortissants suisses et des membres de la nonciature apostolique", l'ambassade du Saint-Siège au Soudan. Le ministre s'est refusé à révéler le nombre de militaires italiens sur le terrain.
Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a annoncé l'évacuation du Soudan du personnel diplomatique du Royaume-Uni et de leurs familles.
UK armed forces have completed a complex and rapid evacuation of British diplomats and their families from Sudan, amid a significant escalation in violence and threats to embassy staff.
— Rishi Sunak (@RishiSunak) April 23, 2023
I pay tribute to the commitment of our diplomats and bravery of the military personnel who…
Le ministère des Affaires étrangères jordanien a fait savoir, samedi 22 avril, que la Jordanie avait commencé l'évacuation d'environ 300 de ses ressortissants.
L'Irak a, pour sa part, annoncé, le lendamin, l'évacuation de 14 Irakiens de Khartoum "vers un site sécurisé de Port Soudan",Bagdad assure poursuivre les efforts pour évacuer ceux qui restent, selon l'agence de presse irakienne INA. La veille déjà, "l'équipe diplomatique irakienne avait été évacuée" de l'ambassade.
Le Liban a également notifié que 60 de ses ressortissants ont quitté Khartoum par la route et qu'ils se trouvent "en sécurité", avant leur évacuation par la mer.
"Le gouvernement met en place un plan de rapatriement pour mettre en sécurité nos concitoyens qui se trouvent en ce moment au Soudan", a déclaré, dimanche 23 avril, la secrétaire d'État aux Affaires étrangères, Maria Tripodi.
Une information confirmée dans un message envoyé par l'unité de crise du ministère aux Italiens piégés dans la capitale soudanaise. "Nous travaillons à une fenêtre d'opportunité pour partir de Khartoum, qui pourrait avoir lieu aujourd'hui, dimanche 23 avril, affirme cette unité dans sa déclaration. Le point de rassemblement sera d'ici 12H00 à la résidence de l'ambassadeur." Elle précise que cette opération est organisée en collaboration avec le ministère italien de la Défense.
"Il a été décidé d'assurer le 23 avril le retour dans le pays de nos ressortissants se trouvant dans les zones de conflit par la voie terrestre et en passant par un pays tiers, a indiqué le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué, sans plus de précision. "Des ressortissants des pays tiers ayant réclamé une aide ont aussi été inclus dans nos plans."
L'évacuation des ressortissants turcs de deux quartiers de Khartoum et de Wad Madani, à 200 kilomètres au sud, était initialement prévu dimanche matin à partir de 6h00 (4h00 GMT). Mais l'évacuation du quartier de Kafouri, dans le nord de Khartoum, a été reportée "jusqu'à nouvel ordre" à cause d'une explosion survenue près d'une mosquée désignée comme le lieu de rassemblement, a annoncé, sur Twitter, l'ambassade de Turquie à Khartoum.
Quelque 600 ressortissants turcs vivent au Soudan.
La France a entamé une "opération d'évacuation rapide" de ses ressortissants et de son personnel diplomatique, a annoncé, dimanche 23 avril, le ministère des Affaires étrangères.
Des ressortissants européens et venant de "pays partenaires alliés" sont également pris en charge, a-t-il ajouté, sans plus de précision.
D'après une source diplomatique, les forces armées soudanaises tout comme les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), ont "apporté des garanties de sécurité" permettant cette opération.
Quelque 250 ressortissants français vivent au Soudan, selon la même source.
(Re)voir : Soudan : les opérations d'évacuation de ressortissants étrangers ont débuté
On the morning of 23 April 2023, the Rapid Support Forces were attacked by aircraft during the evacuation of French nationals from their embassy, passing through Bahri to Omdurman, which endangered the lives of French nationals by injuring one of them and the survival of the rest… pic.twitter.com/Ixos7riMlT
— Rapid Support Forces - قوات الدعم السريع (@RSFSudan) April 23, 2023
L'Arabie saoudite a annoncé avoir fait sortir plus de 150 personnes vers le port de Jeddah. L'opération a été menée par les forces navales du royaume avec le soutien d'autres branches de l'armée, a précisé le ministère saoudien des Affaires étrangères dans un communiqué.
Le texte évoque "l'arrivée en toute sécurité" de 91 citoyens saoudiens et environ 66 ressortissants de 12 autres pays dont le Koweït, le Qatar, les Émirats arabes unis, l'Égypte, la Tunisie, le Pakistan, l'Inde, la Bulgarie, le Bangladesh, les Philippines, le Canada et le Burkina Faso. "Des diplomates et des responsables internationaux" faisaient partie des personnes secourues, selon la même source.
Les États-Unis ont fait savoir, tard dans la soirée, qu'ils ont évacué leur ambassade. "Aujourd'hui, à ma demande, l'armée des Etats-Unis a mené une opération pour extraire le personnel du gouvernement américain de Khartoum, a déclaré le président, Joe Biden, dans un communiqué. Cette violence tragique au Soudan a déjà coûté la vie à des centaines de civils innocents. C'est insensé et cela doit cesser." Il a tout particulièrement remercié, selon le communiqué, Djibouti, l'Ethiopie et l'Arabie saoudite pour leur soutien dans cette opération.
Celle-ci a nécessité quelque cent soldats américains des opérations spéciales, trois hélicoptères CH-47 Chinook, et permis l'évacuation d'un "peu moins d'une centaine" de personnes dont plusieurs diplomates étrangers, a précisé un haut responsable du département d'État, John Bass. Elle n'a néanmoins concerné que le personnel gouvernemental et non les ressortissants américains, qui seraient plusieurs centaines.
L'activité de l'ambassade est, de facto, "temporairement suspendue", a annoncé le département d'État.
Plus tôt dans la journée, les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) ont affirmé avoir "coordonné" avec Washington l'évacuation des diplomates américains et de leurs familles à bord de six avions. John Bass a par la suite rejeté toute notion de "coordination" de l'opération avec les FSR et indiqué qu'elle avait été "menée uniquement" par les forces spéciales américaines.
(Re)voir : Soudan : les ressortissants étrangers commencent à être évacués
L'armée soudanaise a annoncé "des opérations d'évacuation dans les prochaines heures". "Les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France et la Chine évacueront leurs diplomates et leurs ressortissants avec leurs avions militaires", a-t-elle précisé, alors que les combats sanglants entamaient leur deuxième semaine.
L'armée soudanaise a déclaré qu'elle avait accepté d'aider à évacuer les ressortissants étrangers alors que la plupart des grands aéroports sont devenus des champs de bataille et les déplacements hors de la capitale, Khartoum, se sont révélés extrêmement dangereux. Burhane "a accepté de fournir l'assistance nécessaire pour sécuriser ces évacuations pour divers pays", a déclaré l'armée.
Le principal aéroport international du Soudan est fermé et des millions de personnes s'abritent à l'intérieur. Les pays étrangers ont du mal à rapatrier leurs citoyens - dont certains manquent de nourriture et de fournitures de base alors qu'ils sont recroquevillés.
"Les diplomates saoudiens sont déjà partis par voie terrestre vers Port-Soudan", sur la côte, avant de rejoindre en avion l'Arabie saoudite, et les diplomates jordaniens prendront ensuite la même route, selon l'armée.
Depuis vendredi, toutefois, les plans d'évacuation s'accélèrent: les Etats-Unis, la Corée du Sud et le Japon ont déployé des forces dans les pays voisins, et l'Union européenne envisage de prendre de mesures similaires.
De nombreux civils ont fui à l'étranger. 10.000 à 20.000 personnes, surtout des femmes et des enfants, sont passés au Tchad voisin, selon l'ONU.
Dans un appel commun, plusieurs pays occidentaux via leurs amabassades ont publié une déclaration concernant le Soudan le 19 avril. "Précisément, nous demandons aux parties au conflit de respecter de manière stricte leurs obligations en vertu du droit international de protéger les civils, les diplomates et les acteurs humanitaires".
Un appel à un cessez-le-feu humanitaire, immédiat et sans condition à l’occasion de la fête de l’Aïd du 21 avril a été lancé lors d'une réunion internationale pour la résolution de la crise soudanaise.
Selon la publication Africa Intelligence, le bureau Afrique des Nations unies a ordonné, en interne, l'évacuation de son personnel hors du pays, "dans la mesure du possible." Une opération impossible à mener pour l'heure compte tenu des combats qui se tiennent à proximité de l'aéroport de Khartoum. D'autant que l'espace aérien soudanais est clos depuis le début des hostilités.
Plusieurs centaines d'agents onusiens se trouvent actuellement dans la capitale soudanaise.
Les Etats-Unis dépêchent des militaires dans la région du Soudan pour faciliter une éventuelle évacuation du personnel de leur ambassade, dans le contexte des combats entre l'armée soudanaise et les paramilitaires à Khartoum, a annoncé jeudi le Pentagone. "Nous envoyons des forces supplémentaires dans la région pour sécuriser et faciliter l'éventuel départ du Soudan du personnel américain de l'ambassade, au cas où les circonstances l'imposeraient", a indiqué le Pentagone dans un communiqué. Le nombre de soldats impliqués n'est pas précisé.
Sous couvert d'anonymat, un haut responsable américain a affirmé que les troupes américaines supplémentaires seraient déployées à Djibouti, petit Etat stable de la Corne de l'Afrique.
Selon le quotidien canadien, Le Devoir, le gouvernement du Canada se prépare à une éventuelle évacuation du personnel de son ambassade au Soudan. La représentation diplomatique canadienne située à Khartoum, la capitale, est fermée depuis le début de la semaine en raison des combats de rue.
Au moins 1500 Canadiens au Soudan se sont enregistrés en ligne auprès des autorités, mais selon ces dernières ce chiffre ne serait pas entièrement représentatif. La ministre des Affaires étrangères canadienne Mélanie Joly a déclaré jeudi à CBC NEWS que l'évacuation des ressortissants canadiens était "pour le moment impossible".
Plusieurs centaines de Français se trouvent au Soudan selon les autorités françaises qui ne donnent pas plus de précision. Le ministère des Affaires étrangères français demandent à ses ressortissants "de rester confinés chez eux, puisque les combats rendent dangereux toute circulation, à ce stade, à Khartoum." Une cellule de crise a été mise en place dès le déclenchement des combats.
Paris réfléchit également aux mesures à prendre dans le cas où la situation dégénèrerait encore. Selon le quotidien Ouest France, deux avions A400M et C130 ont pris la direction de Djibouti, mercredi 19 avril.
Le quotidien précise, en outre, que des troupes militaires, en plein exercice Orion, ont été prévénues d'un possible départ vers le Soudan.
Le ministère sud-coréen de la Défense a fait savoir, vendredi 21 avril, qu'il enverrait un avion de transport militaire C-130J et des soldats pour évacuer les Sud-Coréens. Ces moyens seront placés en veille dans une base américaine voisine, à Djibouti, pour pouvoir mener à bien l'évacuation. "Les combats au Soudan se poursuivent et l'aéroport international de Khartoum dans la capitale, où nos ressortissants sont situés, est fermé", a expliqué le ministère dans un communiqué.
Le même jour, le président sud-coréen, Yoon Suk Yeol, a lancé un appel aux responsables pour la mise en sécurité de leurs concitoyens après avoir reçu des informations indiquant une possible détérioration de la situation au Soudan dans les jours à venir, selon son bureau.
26 Sud-Coréens dont du personnel diplomatique doivent être évacués, selon le ministère sud-coréen des Affaires étrangères.
Pour leur part, les Forces japonaises d'autodéfense (SDF) ont annoncé qu'un avion de transport C-130 était parti pour Djibouti. L'objectif de cette mission est "d'effectuer rapidement les préparatifs nécessaires pour transporter le personnel japonais et d'autres" présents au Soudan.
自衛隊は、#在スーダン共和国邦人等輸送 に備え、速やかに所要の準備を整えるため、4月21日、C-130輸送機1機がジブチ共和国に向け出発しました。
— 防衛省統合幕僚監部 (@jointstaffpa) April 21, 2023
関係機関、関係国等と緊密に連携しつつ準備に万全を期してまいります。 pic.twitter.com/Rr46hFV5zD
Une soixantaine de Japonais, dont le personnel de l'ambassade, se trouvent au Soudan, selon Tokyo.
Selon La Première Mayotte, au moins 250 étudiants comoriens sont piégés au Soudan, sans recours alors que les Comores n'ont pas d'ambassade sur place. Ils lancent un appel au secours aux autorités de leur pays.
L'un des étudiants comoriens a publié une vidéo sur les réseaux sociaux décrivant la situation depuis le batîment où il se trouve. Il explique que "sortir est extrêmement dangereux. Il y a des morts dans les rues. Il ne reste presque rien à manger ni à boire. Les étudiants ont faim et soif. Ils ont pu demander un peu d’eau dans une mosquée proche".