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Soudan : le président soudanais Omar el-Béchir s'en prend à la presse

Contesté dans son pays, le président du Soudan Omar el-Béchir s'en est pris aux médias lors d'une visite officielle en Egypte. Il les accuse d'exagérer l'ampleur des manifestations dans son pays. 

Les mêmes scènes depuis plus d'un mois. Les mêmes revendications et la même réponse de la part du gouvernement : la répression, l'intimidation.

Depuis la mi-décembre, des manifestants soudanais descendent dans les rues pour s'opposer au gouvernement et réclamer la démission du président El Béchir. Des manifestations réprimées qui ont fait 30 morts selon les chiffres officiels, 50 selon les ONG. 

C'est le triplement du prix du pain qui a mis le feu au poudre. Quand se nourrir devient un problème récurrent, la colère monte. 

Mais pour le chef de l'Etat, l'écho donné au mouvement de contestation est exagéré. "Il y a un problème, reconnaît Omar el-Béchir, président soudanais. On ne peut pas nier qu'il y a un problème, mais il n'a pas l'ampleur et les dimensions qu'en donnent les médias. C'est une tentative de clonage du Printemps arabe au Soudan. Ce sont les mêmes slogans et une très large utilisation des médias sociaux. Mais le peuple soudanais est en alerte."

La colère populaire, un danger ? 

Un printemps arabe au Soudan, voilà ce que semble craindre Omar el-Béchir. Zine el-Abidine Ben Ali, Hosni Moubarak, le colonel Khadafi ont ainsi chuté face à la colère populaire.

Le président soudanais cherche donc des soutiens et c'est auprès de son homologue égyptien qu'il est venu resserrer les liens. La semaine dernière il était au Qatar. 

Dans une rhétorique complotiste, Omar el-Béchir pointe du doigt des conspirateurs infiltrés parmi les manifestants. 

Mais derrière ces manifestants se trouve avant tout l'association des professionnels soudanais, une association rassemblant avocat ingénieurs professeurs qui appellent à la révolte. Les partis politiques d'opposition ont progressivement rejoint le mouvement. L'après Omar el-Béchir est en projet.