Des combats, au Sud-Kivu ont fait au moins 17 morts, la semaine dernière. Face à face, des rebelles burundais et des milices proches du pouvoir au Burundi.
La plaine de la Ruzizi dans le sud Kivu semble avoir retrouvé son calme. A quelques kilomètres d'ici dans les moyens plateaux, les rebelles des Forces Nationales de Libération, FNL et les Imbonerakures, des miliciens pro-gouvernementaux, s'affrontent sans relâche.
"Ils ont repris le combat à partir de Kabere, Mubure, les affrontements ont débuté vers minuit et ont durée toute la journée. Il y a eux des morts parmi eux, les gens ont fui y compris moi", raconte Rumogera Bititi Remi, chef Adjoint du groupement de Kigoma.
Le sud-kivu est-il devenu le théâtre des affrontements burundais ? Une chose est sûre mardi dernier des individus dont des Imbonerakures soutenus par des miliciens maï maï ont traversé la rivière Ruzizi pour se retrouver en territoire congolais. C'est en tout cas le discours offciel.
Double-jeu des militaires ?
"Ce sont deux groupes du Burundi, explique David Choma-Choma, ministre provincial de l'Intérieur et sécurité au Sud-Kivu. "Ils quittent tous leur pays pour venir s'affronter sur notre territoire. Et c'est la population congolaise qui est en train de souffrir de cela. Nous sommes préoccupés au plus haut point parce que c'est sur notre territoire. Il y a beaucoup de déplacés."
Mais selon plusieurs témoignages des militaires burundais de l'armée régulière seraient impliqués.
"Je le confirme et je l'affirme ceux sont des militaires burundais qui sont sur le sol congolais en train de traquer les éléments FNL, explique Bernard Kadogo, coordonnateur de la nouvelle société civile congolaise de Sange. "Chaque fois qu'il y a infiltration nous le dénonçons auprès des autorités locales compétentes, auprès de la force royaliste FARDC... Mais elles font la sourde oreille comme si de rien n'était."
Les affrontements sanglants ont fait plusieurs morts chez les combattants. Des habitants sont eux descendus dans la plaine pour fuir les combats.
À la hâte, les déplacés sont partis en laissant tout derrière eux. De son coté, le pouvoir affirme poursuivre des discussions avec le gouvernement burundais.