TV5 JWPlayer Field
Chargement du lecteur...
TV5MONDE.
Partager

Tchad, pénurie d'essence au pays du pétrole !

Il est difficile de faire le plein à N'Djaména. L'essence se fait rare. La capitale tchadienne connaît depuis le 25 juillet une pénurie de carburant. Paraxodoxalement, c'est la baisse du prix de l'essence qui est à l'origine de cette situation dans ce pays, producteur et exportateur de pétrole.
 Tous se pressent devant l'une des rares stations essence de N'Djaména, encore en service. Elle fait partie des six stations réquisitionnées par les autorités tchadiennes.
Certains usagers se sont levés tôt pour faire le plein de carburant. "C'est tres difficile de faire le plein. J'ai du faire beaucoup de kilomètres pour venir à cette station. Je suis ici depuis 8 heures ce matin. J'attend depuis trois heures et je n'ai toujours pas d'essence", se lamente Issakha Ghouni, chauffeur de taxi. N'Djaména, capitale d'un pays exportateur et producteur de pétrole, est à sec.

Plus d'essence ! Les pompes des stations d'essence restent hors service. Les cuves sont encore vides après une greve de trois jours des distibuteurs et des transporteurs d'essence. Le réapprovisionnement reste lent. Tout est parti d'une décision gouvernementale le 25 juillet dernier. Le prix du litre de super est passé de 570 francs  à 518 francs CFA. Une mesure destinée à stopper la vente d'essence frelatée provenant du Cameroun. Cette bonne nouvelle pour les consommateurs represente un vrai manque à gagner pour les professionnels du secteur dont les marges avec ces nouveaux prix baisseraient de près de 60 pour cent. "Les transporteurs vont travailler gratuitement et les détenteurs des stations essence vendent à perte avec ce prix", note Brahim Mahamat Haroun, secrétaire général du Conseil national des pétroliers. 

Les distributeurs et transporteurs d'essence ont suspendu leur greve jusqu'à la fin du mois. Le bras de fer reste engagé mais ce report constitue pour le gouvernement un répit nécessaire. Celui ci tente de trouver un accord avec ces partenaires chinois qui controlent à 60 pour cent la rafinnerie qui approvisionne en essence la capitale du pays. Le ministre du pétrole confirme implicitement que les investisseurs chinois détiennent la clé de la sortie de crise. " Cette situation va s'améliorer si nos partenaires chinois arrivent à réduire le prix hors rafinnerie", confie Boukar Michel, ministre du pétrole. Ironie de la situation, les usagers face à la pénurie se sont rués sur l'essence frelatée dont le litre dépasse les 1000 francs CFA dans les rue de la capitale tchadienne.