Fil d'Ariane
C’est une première sur le territoire tchadien. Les combattants de la secte Boko Haram ont lancé une offensive vendredi 13 février à Ngouboua, en bordure du lac Tchad, faisant 5 morts dont un militaire. Le chef du canton du village figure parmi les quatre autres victimes civiles.
Il est à peine 3 heures du matin lorsque les islamistes donnent l’assaut contre Ngouboua et un camp militaire. Partis de Baga - localité nigériane située sur la rive du lac et occupée depuis janvier par Boko Haram - à bord de pirogues motorisées, les assaillants ont incendié les deux tiers du village. L’aviation tchadienne n’a cependant pas tardé à réagir puisque toutes les embarcations de Boko Haram ont été détruites.
L’attaque de la secte islamiste contre le Tchad est la première depuis que le pays a envoyé ses troupes au Cameroun et au Niger le 16 janvier pour combattre Boko Haram.
Un contexte régional tendu
Cette attaque en territoire tchadien intervient dans un contexte où les attentats perpétrés par Boko Haram se multiplient dans les Etats de Borno et de Yobe, au nord-est du Nigeria, ainsi qu’à Diffa au Niger.
Le 7 février, la Commission électorale nationale indépendante avait d’ailleurs annoncé le report de l’élection présidentielle nigériane du 14 février au 28 mars puisque les forces de défense nécessaires pour sécuriser le scrutin sont actuellement mobilisées pour lutter contre le groupe islamiste.