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Tentative d'assassinat contre le président zimbabwéen

Alors qu'il tenait un meeting électoral dans la deuxième ville du pays, Emmerson Mnangagwa a été la cible d'un attentat. Une bombe a explosé faisant plusieurs blessés.
Le meeting touchait à sa fin dans la ville de Bulawayo. Plusieurs milliers de personnes venaient d'entendre les représentants du parti Zanu-PF dont le président du Zimbabwe. Alors qu'Emmerson Mnangagwa et son équipe quittaient la tribune, une violente déflagration mettait plusieurs personnes aux sols.

 
Ce n'était pas mon heure !
Emmerson Mnangagwa, présidt du Zimbabwe
 
L'explosion aura fait des blessés au sein même de l'équipe présidentielle. Le vice-président zimbabwéen, Kembo Mohadi, a été le plus touché selon les premières informations délivrées par Mnangagwa lui même, épargné par ce qui pourrait être une grenade ou une bombe. "Ça a explosé à quelques centimètres de moi, mais ce n'était pas mon heure ! déclarait le président zimbabwéen étonnament serein quelques minutes après les faits. Ce n'est pas la première atteinte à ma vie, j'ai l'habitude, c'est normal." 

Le rassemblement électoral se tenait dans une ville considérée comme le bastion de l'opposition. Mais pour celui qui était la cible de l'explosion, il n'y a aucun lien : "Je ne pense pas que ces mauvaises personnes soient de Bulawayo. Ils doivent venir d'ailleurs. Les gens d'ici étaient heureux de me voir et j'étais heureux de les voir. Ceux qui ont fait ça sont des gens d'ailleurs. Ce sont mes ennemis habituels, les tentatives ont été nombreuses."

En effet l'an dernier, alors qu'il n'était que Vice-président, Mnangagwa assurait avoir été victime d'un empoisonnement. Celui qui avait pris la suite fin 2017 de Robert Mugabé, en tête aujourd'hui dans les sondages a vite repris sa campagne ! Peu après l'explosion il se rendait à l'hopital voir les blessés et condamait l'attaque sur Twitter : 
"Cette campagne se déroule dans un climat libre et pacifique, écrivait-il. Nous ne permettrons pas que cet acte lâche perturbe notre marche vers les élections !"
 
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Une attaque qui intervient le jour même de l'arrivée dans la capitale de 40 premiers observateurs européens. Ils s'assureront que le scrutin du 30 juillet se déroule de façon régulière, dans un pays où les élections étaient jusqu'à présent entachées de fraudes.