Thomas Sankara : les excuses de Blaise Compaoré à la famille de l'ancien président assassiné

L'ancien président burkinabè Blaise Compaoré, condamné par contumace à perpétuité pour l'assassinat en 1987 de son prédécesseur Thomas Sankara, a "demandé pardon", à la famille de ce dernier mardi, dans un message à ses compatriotes.

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Montage Th. Sankara Blaise Compaoré Burkina Faso
L'ancien président assassiné Thomas Sankara et son successeur aujourd'hui déchu,  Blaise Compaoré.
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"Je demande pardon au peuple burkinabè pour tous les actes que j'ai pu commettre durant mon magistère et plus particulièrement à la famille de mon frère et ami Thomas Sankara", indique ce message lu par le porte-parole du gouvernement burkinabè Lionel Bilgo. 
"J'assume et déplore du fond du coeur, toutes les souffrances et les drames vécus par toutes les victimes durant mes mandats à la tête du pays et demande à leurs familles de m'accorder leur pardon", poursuit l'ancien chef de l'Etat.

Lettre Blaise Compaoré au peuple burkinabé
La lettre adressé au peuple burkinabé par l'ancien président Blaise Compaoré ce mardi 26 juillet 2022.
© Montage TV5MONDE

Blaise Compaoré, 71 ans, était arrivé au pouvoir en 1987 à la faveur d'un putsch qui avait coûté la vie au président d'alors, Thomas Sankara.
En avril, M. Compaoré a été condamné par contumace à la prison à perpétuité pour son rôle dans cet assassinat.

Renversé par la rue en 2014, il vit depuis en Côte d'Ivoire, mais il a pu faire un bref retour de quelques jours dans son pays, début juillet, sans être arrêté. 
Il était invité par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, actuel président de transition arrivé au pouvoir lors d'un coup d'Etat en janvier, dans le but de "sceller la réconciliation nationale" face aux attaques jihadistes qui endeuillent le pays.

Exprimant "sa profonde reconnaissance" aux autorités de transition il a appelé dans son message les Burkinabè "à une union sacrée, à la tolérance, à la retenue, mais surtout au pardon pour que prévale l'intérêt supérieur de la Nation".

Sa visite en juillet avait suscité une pluie de critiques au sein de la classe politique et de la société civile qui estimaient que la réconciliation ne devait pas être synonyme d'impunité.