Le 13 janvier
Date fétiche du Général Eyadéma, elle coïncide avec les premier et second coups d’état militaires au Togo. Le premier coup (13 janvier 1963) avait abouti à l’assassinat du premier président élu du Togo, Sylvanus Olympio. Le second (13 janvier 1967), a permis la destitution du Président Nicolas Grunitzky, et l’arrivée au pouvoir de Gnassingbé Eyadéma. Ce dernier institua dès lors le 13 janvier « fête de la libération nationale ».
Le 24 janvier
Alors qu’il se rendait à Pya, son village natal, le 24 janvier 1974, le DC-3 transportant le président Eyadéma, quelques proches collaborateurs et sa garde rapprochée, s’écrase au moment d’aborder l’atterrissage. L’avion conduit par deux pilotes français perd l’équilibre. Le Président Eyadéma et plusieurs autres passagers survivent au crash, tandis que d’autres meurent sur le coup. Eyadéma s’en serait sorti avec quelques égratignures. On le fait passer pour le seul survivant de l’accident, d’où le mythe de son invincibilité et l’expression « le miraculé » de Sarakawa. L’événement est transformé en complot impérialiste contre l’autocrate.
Le 02 février
Au-delà de cet accident d’avion, Eyadéma va enfin trouver l’occasion d’asseoir sa politique jusqu’alors sans socle réel. Et le «Retour triomphal» (retour à la capitale, le 2 février 1974, après l’accident), va constituer un des événements les plus médiatisés de l’Histoire du Togo. Eyadéma mettra 48h pour faire le trajet Pya-Lomé, avec des arrêts dans plusieurs localités pour se soumettre à des rites de libations. Le canton de Sarakawa deviendra un lieu de pèlerinage où les fidèles d’Eyadéma et les représentants du parti unique, iront chaque année immoler moutons et autres coqs blancs à même les débris de l’appareil.
23 septembre
Le 23 septembre 1986, un commando armé attaque la résidence présidentielle à Lomé. Le commando venu du Ghana avait pour objectif l’élimination physique du président. Cette agression entraînera l'intervention de l'armée française en vertu des accords de défense liant le Togo à la France. Cette journée est célébrée au Togo comme la date anniversaire de « l’agression terroriste ».
Les samedis de « Lomé 2 »
Chaque samedi sous Eyadema, des marches de soutien au « père de la nation » étaient organisées par des associations et les différentes catégories professionnelles du pays. Le président en profitait et distribuait alors des milliers de francs CFA en coupures neuves.
Les Evalas
Fêtes de l’initiation du jeune adulte en pays Kabyè (ethnie du président), les Evalas étaient l’occasion de rappeler le « vaillant » jeune homme qu’était le président. Et pendant une semaine que duraient les festivités, tous les directeurs généraux et centraux de l’administration publique se rendaient au nord du pays. Ne pas s’y rendre était considéré comme un signe de désaccord avec le père.