Togo : l’opposition appelle au boycott du recensement électoral

Un accord intervenu, dimanche 23 septembre, entre pouvoir et opposition a permis aux deux parties de parvenir à une recomposition de l’actuelle Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), très contestée. Pas suffisant pour l'opposition qui demande la suspension du recensement qui doit démarrer le 1er octobre. 
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A Lomé, des Togolais cherchent leurs noms sur les registres de vote lors des élections de 2010. 
©AP Photo/Sunday Alamba
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Pour l’opposition, ça ne suffit pas. Le consensus trouvé, dimanche 23 septembre, avec le pouvoir pour obtenir une recomposition de l’actuelle Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), ne garantit pas le démarrage du recensement électoral, annoncé pour le 1er octobre.

L'opposition a demandé, mercredi 26 septembre, à la CENI, la suspension pure et simple du recensement. Par conséquent, elle appelle ses militants et sympathisants à ne pas s’inscrire sur la liste électorale.

« Nous demandons aux populations de se mettre à l’écart du recensement électoral qui commence le 1er octobre. Ce sera une mascarade. On ne participera au recensement que lorsque les choses se feront dans les normes », a déclaré Brigitte Adjamagbo Johnson. Elle est la coordinatrice d’une coalition de 14 partis de l’opposition.

Une coalition qui exige également le départ de l’actuel président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), Kodjona Kadanga, qui devrait à son goût être remplacée par une personnalité neutre ou étrangère.

Un calendrier électoral contesté

Par ailleurs, l’opposition dénonce tout le calendrier électoral préalablement établi et n’attend que l’installation de la nouvelle CENI pour participer au processus électoral en cours.

En effet, selon l’accord intervenu dimanche entre l’opposition et le pouvoir, chaque parti devra déléguer huit membres pour la représenter à la CENI. L’opposition indique qu’elle désigne au plus tard le 30 septembre prochain, ses huit représentants.

Au Togo, la Commission électorale annonce la tenue de trois scrutins en décembre. Les élections législatives prévues pour le 20 décembre 2018 seront précédées des locales couplées d’un référendum pour les réformes constitutionnelles le 16 décembre.