Togo : pour faire face à la hausse des dépenses du pays, le FMI prête 390 millions de dollars

Le Fonds monétaire international (FMI) annonce être parvenu à un accord avec le gouvernement togolais en vue du lancement d'un programme d'aide à hauteur de 390 millions de dollars afin de l'aider à faire face à la hausse de ses dépenses.

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Président togo

Le président togolais Faure Gnassingbe à Paris le 9 avril 2021.

AP Photo/Lewis Joly
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Le FMI justifie, dans un communiqué, ce plan par la nécessité de "répondre à des dépenses nécessaires pressentes, notamment du fait de l'augmentation des inquiétudes en termes de sécurité, et afin de préserver la stabilité et l'inclusion sociale". L'accord doit encore être approuvé par le conseil d'administration du Fonds. Un progralle d'aide à hauteur de 390 millions de dollars est prévu pour aider le Togo à faire face à la hausse de ses dépenses.

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"Les autorités togolaises se sont engagées à mener un large programme de réformes économiques bâti sur le plan de développement du gouvernement afin de réduire les défis auxquels le pays doit faire face, notamment d'un point de vue sécuritaire", déclare le chef de la mission sur place, Hans Weisfeld, cité dans le communiqué.

Incursions djihadistes

Depuis le début de l'année 2023, il y a eu au Togo "31 morts, 29 blessés et 3 disparus" dans des incidents "terroristes", selon le gouvernement. Les régions septentrionales du Togo, du Bénin et du Ghana subissent des attaques et des incursions de groupes djihadistes qui prospèrent au Sahel et cherchent à descendre vers le sud.

L'enjeu sécuritaire sera au cœur de l'organisation des prochaines élections législatives et régionales togolaises, qui devraient se tenir "au plus tard à la fin du premier trimestre 2024", avait annoncé le gouvernement. Une date que l'opposition juge cependant "pas réaliste" du fait du risque de "vide institutionnel" qu'elle pourrait entraîner, alors que le président togolais, Faure Gnassingbé, avait promis initialement, fin 2022, des élections en décembre de cette année.

Le chef de l’État est au pouvoir depuis 2005 après avoir succédé à son père, le général Eyadéma Gnassingbé, qui avait dirigé le pays d'une main de fer pendant 38 ans.