L'opération "Togo Mort" lancée par l'opposition a été diversement soutenue. Une mobilisation en demi-teinte, comparé à août dernier aux débuts de la contestation.
Une circulation fluide, des magasins fermés la ville de Lomé tournait au ralenti ce lundi 18 juin 2018. Le mot d'ordre lancé par la coalition des 14 partis de l'opposition togolaise : "rester à la maison", a visiblement été plus ou moins respecté par la population.
Les allées du marché Assiganmé sont désespéremment vides. Certains commerçants ont quand même décidé d'ouvrir.
Les discussions entre le gouvernement et l'opposition sont toujours au point mort. La Cour constitutionnelle du Togo a appelé le gouvernement et la commission électorale à organiser des élections législatives d'ici la fin de l'année, comme prévu par la Constitution, alors que le dialogue politique censé sortir le pays de la crise qu'il traverse depuis un an s'enlise.
Des législatives avant le 30 août
"La Cour constate que le processus accuse du retard par rapport au délai constitutionnel", selon un communiqué lu à la télévision nationale, précisant que les législatives doivent avoir lieu dans les 30 jours précédant l'expiration du mandat des députés, soit le 19 août.
Depuis septembre, des dizaines de milliers de Togolais sont descendus à plusieurs reprises dans les rues à l'appel de la coalition de l'opposition pour réclamer le départ du président Faure Gnassingbé et l'application de la Constitution de 1992 qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels.
Les médiateurs dans la crise, le président ghanéen Nana Akufo-Addo et son homologue guinéen Alpha Condé, prévoient de proposer une feuille de route fin juillet à Lomé.