"Il faut arriver le plus vite possible à un accord avec le FMI pour mobiliser les financements extérieurs mis au budget", a indiqué Marouane El Abassi lors d'une conférence de
presse.
La Tunisie, endettée à plus de 80% de son PIB, a obtenu un accord de principe du FMI à la mi-octobre pour un nouveau prêt de près de 2 milliards de dollars, qui devrait lui ouvrir d'autres aides.
Lire : endetté le gouvernement tunisien présente un plan de développement misant sur le privé.
Interrogé par l'AFP, Marouane Abassi a donné plusieurs raisons au report du feu vert définitif du Fonds, attendu initialement le 19 décembre. Il a mentionné la loi de finances tunisienne qui "n'était pas prête".
"Maintenant, elle a été faite. Et il y a aussi la loi sur les taux excessifs", a-t-il expliqué, pour réglementer les établissements financiers quand ils pratiquent des taux d'usure.
Autre législation demandée par le FMI: une loi qui permette de restructurer les plus de 100 entreprises publiques tunisiennes, lourdement endettées. La loi a "fait l'objet d'une longue discussion et va passer devant le conseil des ministres", a précisé Marouane Abassi.
"Une fois qu'elle sera passée, on sera capables d'aller devant le conseil d'administration du FMI", a-t-il dit. "Le plus tôt sera le mieux".
Marouane Abassi a par ailleurs défendu la récente décision de la Banque centrale de relever son taux directeur à 8% pour combattre l'inflation, même si elle devrait rester élevée en 2023 à 11% selon lui.
Admettant que cette décision va "freiner la croissance", prévue à 2,1% cette année, il a souligné que la Banque centrale, qui entend aussi défendre la monnaie nationale, n'a "pas beaucoup d'autres outils".
Marouane Abassi a enfin dit s'attendre à voir le prix de certains produits "augmenter de manière importante sur trois/quatre ans" avec "la levée progressive des subventions sur les produits de base, notamment énergétiques".
presse.
Un prêt de 2 milliards de dollars attendu
"2023 va être une année compliquée si on n'a pas d'accord avec le Fonds", a-t-il ajouté.La Tunisie, endettée à plus de 80% de son PIB, a obtenu un accord de principe du FMI à la mi-octobre pour un nouveau prêt de près de 2 milliards de dollars, qui devrait lui ouvrir d'autres aides.
La Tunisie, endettée à plus de 80% de son PIB
Alors qu'elle se relevait à peine de la pandémie de Covid-19, la Tunisie a subi un nouveau choc avec la guerre en Ukraine, qui a fait flamber les prix des céréales et du pétrole qu'elle importe massivement.Lire : endetté le gouvernement tunisien présente un plan de développement misant sur le privé.
Interrogé par l'AFP, Marouane Abassi a donné plusieurs raisons au report du feu vert définitif du Fonds, attendu initialement le 19 décembre. Il a mentionné la loi de finances tunisienne qui "n'était pas prête".
"Maintenant, elle a été faite. Et il y a aussi la loi sur les taux excessifs", a-t-il expliqué, pour réglementer les établissements financiers quand ils pratiquent des taux d'usure.
Plus de 100 entreprises publiques lourdement endettées
Autre législation demandée par le FMI: une loi qui permette de restructurer les plus de 100 entreprises publiques tunisiennes, lourdement endettées. La loi a "fait l'objet d'une longue discussion et va passer devant le conseil des ministres", a précisé Marouane Abassi.
"Une fois qu'elle sera passée, on sera capables d'aller devant le conseil d'administration du FMI", a-t-il dit. "Le plus tôt sera le mieux".
Marouane Abassi a par ailleurs défendu la récente décision de la Banque centrale de relever son taux directeur à 8% pour combattre l'inflation, même si elle devrait rester élevée en 2023 à 11% selon lui.
Admettant que cette décision va "freiner la croissance", prévue à 2,1% cette année, il a souligné que la Banque centrale, qui entend aussi défendre la monnaie nationale, n'a "pas beaucoup d'autres outils".
Marouane Abassi a enfin dit s'attendre à voir le prix de certains produits "augmenter de manière importante sur trois/quatre ans" avec "la levée progressive des subventions sur les produits de base, notamment énergétiques".