Fil d'Ariane
C'est un fourgon de police qui était visé. L'explosion a eu lieu rue Charles de Gaulle, non loin de la principale avenue de la capitale tunisienne. Non loin également de l'ambassade de France. Le dernier bilan fait état d'un policier tué, plusieurs autres blessés. Un policier et trois civils ont été touchés. Rapidement, des forces de sécurité ont été déployées sur le lieu de l'attentat, où des badauds se sont attroupés malgré les avertissements lancés sur un ton agressif par des agents de police, en panique, a constaté l'AFP.
Une seconde attaque a un lieu une demi-heure plus tard. "A 11 h, une personne s'est faite sauter devant la porte arrière " du complexe de Gorjani où sont regroupées la Garde nationale et la police judiciaire a indiqué à l'AFP le porte-parole du ministère de l'Intérieur. Le gouvernement tunisien donne un bilan de 4 blessés parmi les policiers.
Ce double attentat intervient alors que le président tunisien de 92 ans a été hospitalisé après un "grave malaise", selon les mots de la présidence.
La capitale n'avait pas été frappée par un attentat depuis celui perpétré le 30 octobre, sur l'avenue Bourguiba, par une femme kamikaze, qui avait fait au mois 26 blessés, en majorité des policiers.
Depuis l'attaque suicide le 24 novembre 2015 contre un bus de la garde présidentielle, qui avait tué 12 agents en plein centre de Tunis, l'état d'urgence a été constamment renouvelé dans le pays. Cette attaque avait été revendiquée par le groupe djihadiste Etat islamique (EI).
> Décryptage de notre éditorialiste Slimane Zeghidour et l'historienne Sophie Bessis :