Tunisie : le président Saied s'oppose à la présence d'observateurs étrangers lors des prochains scrutins

Le président tunisien Kais Saied s'est dit hostile à la présence d'observateurs étrangers aux prochains scrutins prévus en Tunisie. Il s'est exprimé ce 12 mai lors de la prestation de serment de nouveaux membres de l'Autorité électorale qu'il s'était arrogé le droit de nommer.
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Manifestations de soutien à Kais Saieb le 8 mai
Manifestation de soutien à Kais Saieb le 8 mai 2022 à Tunis.
© AP Photo/Hassene Drid
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"Nous ne sommes pas un État sous occupation pour qu'on nous envoie des observateurs", a-t-il déclaré lors de cette cérémonie de prestation de serment au palais présidentiel des nouveaux membres de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie). 

Après des mois de blocage politique, Kais Saied, élu fin 2019, s'est arrogé les pleins pouvoirs le 25 juillet en limogeant le Premier ministre et en suspendant le Parlement dominé par le parti d'inspiration islamiste Ennahdha, sa bête noire, avant de le dissoudre en mars.

(RE)voir : Tunisie : des députés en résistance après la dissolution du Parlement

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Dans une feuille de route censée sortir le pays de la crise politique, le président tunisien a prévu un référendum sur des amendements constitutionnels le 25 juillet, avant des législatives le 17 décembre.

Il s'est par ailleurs octroyé le 22 avril le droit de nommer trois des sept membres de l'Isie, dont le président.

Le 9 mai, Kais Saied a nommé Farouk Bouasker, ancien membre de l'Isie, président de cette instance en remplacement de Nabil Baffoun, un critique de son coup de force de juillet.

Ses opposants l'accusent de vouloir mettre en place une instance électorale docile avant l'organisation du référendum et du scrutin législatif.

Lire : Crise politique en Tunisie : "La situation hybride du Parlement était intenable"

Les élections qui ont eu lieu en Tunisie depuis la révolution de 2011 ayant mis fin à la dictature ont été supervisées par des ONG locales et internationales.