Les pourparlers entre les islamistes tunisiens au pouvoir et l'opposition pour résoudre une profonde crise politique, sur fond de violences jihadistes, ont débuté hier après trois mois de bras de fer et un engagement écrit du Premier ministre à démissionner.
Le "dialogue national" à huis clos qui va débuter doit résoudre l'impasse qui paralyse le pays depuis l'assassinat fin juillet de l'opposant Mohamed Brahmi, crime attribué à la mouvance jihadiste dont les attaques se multiplient depuis la révolution de janvier 2011. L'opposition accuse les islamistes d'avoir fait preuve de laxisme face au courant salafiste, et de chercher à limiter les libertés acquises avec la révolution. Selon la feuille de route de négociations, d'ici sept jours, la classe politique doit désigner un Premier ministre indépendant qui aura deux semaines pour former son cabinet apolitique. Le gouvernement d'Ali Larayedh devra démissionner à l'issue de ce processus.