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Tunisie : six nouveaux cas de bébés morts dans une maternité

La polémique enfle en Tunisie. Six bébés sont morts dans une maternité publique en trois jours. Déjà en mars dernier 15 bébés étaient morts, victimes d'une infection, par manque d'hygiène dans un autre hôpital public. Les patients pointent le délabrement du système de santé public, victime de nombreuses coupures budgétaires ces dernières années. Reportage de M. Khedir
 Mahassen ben Amor pleure son enfant  avec ses proches. Sa petite fille n'a vécu que qautre jours. « j'ai accouché et  ca c'était bien passé , après ils nous ont séparé  je suis restée quatres jours à l'hôpital et elle était en bonne santé. Je suis rentée chez moi le quatrième jour. Puis, j'ai eu un coup de fil de la part de l'infirmière elle m'a annoncé que ma fille est décédée », explique la jeune femme.

L'enfant de Mahassen Ben Amor fait partie des six enfants décédés en trois jours seulement à la maternité de l'hôpital publique de Nabeul. Les familles ne cachent pas leurs colères et dénoncent le délabrement de l’hôpital, situé à 60 kilomètres de Tunis.
« L’hôpital est dans un état catastrophique, il y'a un manque d’équipement, d’hygiène, de propreté et personne n'assume sa responsabilité ! Ni le chef de gouvernement  ni la ministre  de la santé ! On a emmené notre bébé avec 4 autres bébés qui étaient dans des cartons !!! C'était affreux ! Ils nous ont appelé  j'ai pu entrer voir l'enfant avec mon frère et ma sœur  elle était dans un état pitoyable tout en sang pendant de heures dans la couveuse », se lamente Rim Sayari,  la tante de la fille décédée.

Le ministère de la santé promet, lui  une nouvelle enquête. Mais cette tragédie est loin d'être un cas isolé. En mars dernier, 15 bébés perdaient la vie dans le centre de la maternité de l'hôpital de La Rabta, victimes d'une infection, liée au manque d'hygiène dans l'établissement. Ce scandale a entrainé  la démission du ministre de la santé. L'hôpital public tunisien n'arrive  plus à remplir sa mission première, celle de soigner ses patients
 
Tunisie
Sous le hastag, « balance ton hôpital », les patients dénoncent sur les réseaux sociaux le délabrement du système public de santé et multiplient photos de bloc opératoire obsolètes, d'hygiène douteuse, ou de condition de travail déplorables.
Capture d'écran de Twitter









Sous le hastag, « balance ton hôpital », les réseaux sociaux multiplient photos de bloc opératoire délabrés, d'hygiène douteuses, ou de condition de travail déplorables. Le système public de santé  est victime de coupures budgétaires et accuse un trou de plus de 100 millions d'euros. Autre signe de cette crise profonde : les jeunes diplômés  des facultés de médecine  rêvent d'exercer ailleurs en clinique privée ou à l'étranger en Europe et dans les pays du Golfe.