Tunisie : une nouvelle manifestation contre le projet de Constitution et la révocation de juges

Des centaines de personnes ont manifesté ce dimanche 19 juin à Tunis, la capitale, contre le projet d'une nouvelle Constitution et la révocation de 57 juges par le président Saied.
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Tunisie
En Tunisie, une grève masisve du secteur public à l'appel de l'UGTT a eu lieu le 16 juin dernier. Une manière d’accentuer la pression sur le président, Kaïs Saïed, qui se poursuit ce dimanche. Des centaines de personnes ont manifesté à Tunis contre le projet de nouvelle Constitution 

 
AP Photo/Hassene Dridi
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"Le peuple veut l'indépendance de la justice" ont scandé les manifestants dans la rue. Le rassemblement s'est tenu à l'appel du Front de salut national, une coalition d'une dizaine d'organisations d'opposants dont le parti d'inspiration islamiste Ennahdha.

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Ils s'opposent au nouveau projet de Constitution de Kais Saied, élaboré lors du  "dialogue national" boycotté par l'opposition et l'organisation syndicale UGTT. Ils estiment que des acteurs clés de la société civile et les partis politiques en sont exclus.

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"Ce référendum n'est qu'une fraude"

Cette ébauche de nouvelle Constitution doit être remise lundi 20 juin au président  Saied. Elle doit ensuite être soumise à la population sous la forme d'un simple vote oui/non. "Ce référendum n'est qu'une fraude", affirme Ali Larayedh, un dirigeant du parti islamo-conservateur Ennahdha. Avant que Kais Saied s'arroge les pleins pouvoirs le 25 juillet 2021, Ennahdha était la principale force au sein du Parlement.

"Nous manifestons contre l'exclusion du pouvoir judiciaire et contre le coup d'État visant la Constitution", trois ans après la chute de la dictature de Zine El Abidine ben Ali, a-t-il ajouté.

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Par aillurs, le 1er juin, le président Saied a révoqué par décret 57 juges. Il invoque divers motifs dont "la corruption", "l'adultère" après avoir renforcé sa tutelle sur le système judiciaire.

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Cette décision est dénoncée par plusieurs ONG dont Human Rights Watch et Amnesty International comme une "attaque directe contre l'État de droit".

Lundi 20 juin, les magistrats tunisiens entreront dans leur troisième semaine pour protester contre la révocation de leurs confrères.