Fil d'Ariane
Dix jours de négociations, avec au bout l'accord tant espéré. Les représentants des 14 groupes armés sont même allés jusqu'à s'offrir une poignée de main symbolique avec le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra.
La plus éclatante reconnaissance que nous saurions exprimer à ceux qui ne cessent de nous accueillir, chers compatriotes, c'est de rentrer ensemble à Bangui pour la signature de l'accord, et nous engager à nous mettre à l'oeuvre sans délai.
Faustin-Archange Touadera, président de la République centrafricaine
Aucun détail n'a filtré sur le contenu de l'accord. Ses modalités seront dévoilées dans quelques jours à Bangui, au moment de la signature. La cérémonie devrait se tenir en présence du président soudanais Omar el-Béchir. Son pays a accueilli les négociations, sous l'égide de l'Union africaine et de l'ONU.
A Bangui les pourparlers ont été suivi avec attention dans ce pays de 4,5 millions d'habitants, meurtri par la guerre depuis 2013... Ce nouvel accord suscite d'immenses espoirs.
Nous voulons la paix. Nous voulons enfin qu'on nous permette enfin de vivre comme avant. Parce que vous savez le peuple africain, contrairement à la propagande, contrairement à ce qu'on peut entedre c'est un peuple qui s'autosuffit, c'estun peuple qui sait vivre par lui-même.
Gervais Lakosso, coordinateur du groupe de la société civile
Les groupes armés, contrôlent entre 70 et 80 % du territoire et s'affrontent pour le contrôle des richesses. Régulièrement, ils se sont opposés aux quelques 12 000 soldats et policiers de la Mission de l'ONU en Centrafrique : la Minusca.... qui tente en vain d'empêcher les violences.
Selon plusiers sources concordantes, l'accord prévoit une amnistie générale de l'ensemble des rebelles. Les associations de victimes se disent déçues.
Nous sommes d'accord pour la paix, mais il faut qu'il y ait de la justice, il ne faut pas qu'il y ait amnistie.
Alain Kizinguerr, vice-président des victimes
Cet accord est le 8ème depuis 2012. Jusqu'à présent aucun n'a permis à la République Centrafricaine de retrouver paix et stabilité après 6 années de violences.