Fil d'Ariane
Rendez-vous devant la cathédrale de Bangui à l'appel d'organisations de la société civile centrafricaine. Une manifestation organisée au lendemain de l'attaque meurtrière de l'église catholique de Fatima. Mais l'accès est interdit par les forces de sécurité, présentes très tôt sur les lieux.
Les manifestants sont dispersées sans égard à leur revendication. Tous ont en tête les événements de la veille. Situé à côté du quartier musulman du PK5, tenu par des milices armés, l'Eglise catholique Fatima a été le théâtre d'un massacre contre des fidèles par des tirs automatiques et des grenades.
En représailles, une mosquée a été incendiée et deux personnes présumées musulmanes lynchées. A l'origine, des échanges de tirs entre forces de sécurité et la principale milice du PK5.
Depuis, condamnations et appels au calme se succèdent. Tous redoutent un nouveau cycle de violence sur une base confessionelle.
Le président Faustin-Archange Touadéra a proclamé trois jours de deuil national. La situation à Bangui reste très fragile, faisant peser le risque que le pays retombe dans une guerre qui ne dit pas son nom.