Les présidents français et burkinabé, côte à côte, pour une visite lourde de sens.
C'est la première tournée d'Emmanuel Macron sur le continent africain.
Pour dévoiler sa politique africaine, il choisit de s'adresser à la nouvelle génération,
dont il se revendique.
Je suis d'une génération de français pour qui les crimes de la colonisation européenne sont incontestables et font partie de notre histoire (...) Je suis d'une génération, où l'on ne vient pas dire à l'Afrique ce qu'elle doit faire, quelles sont les règles de l'état de droit, mais où partout on encouragera, celles et ceux qui en Afrique, veulent prendre leurs responsabilités.
Emmanuel Macron, président français
Séquence inédite
1H45 de discours, des engagements, et une séquence inédite : le président français s'adonne avec humour à un jeu de questions/réponses devant les 800 étudiants de l'amphithéâtre. Le ton est plus sérieux, lorsqu'il s'exprime sur des sujets polémiques : "Le pari il est dans l'émancipation des femmes; il est dans l'éducation des femmes, il est dans leur liberté offerte et je constate qu'il y a parfois une dynamique démographique voulue, et celle-ci il faut l'encourager. Mais je ne veux pas que ce soit une démographie subie, pour vous !"
Le président Kaboré décide demain 'je ne suis plus dans la zone Franc', il n'y est plus, il n'y est plus !
Emmanuel Macron, président français
Pas de tabou non plus pour répondre aux questions récurrentes, sur le Franc CFA : "Le Franc CFA, déclare Emmanuel Macron, la France elle n'en est pas le maître, elle en est le garant. Personne n'oblige quelqu'Etat que ce soit à en être membre. Le président Kaboré décide demain 'je ne suis plus dans la zone Franc', il n'y est plus, il n'y est plus !"
Lors de sa visite au Burkina Faso, le président de la République a également fait une annonce symbolique : la levée du secret défense dans le dossier du président assassiné Thomas Sankara. La justice Burkinabè, aura finalement accès aux documents.