Fil d'Ariane
Bienvenue à Douala, chez "Will & brothers", une jeune pousse où la moyenne d'âge est de 22 ans. Autour de Willians Elong, le fondateur de l'entreprise, à peine plus âgé, de jeunes experts en blouse blanche assemblent pièce par pièce le premier drone fabriqué au Cameroun dont l'un des objectifs est de cartographier à moindre coût le pays.
Pour avoir une prise de vue de la ville de Douala, il fallait faire appel aux images satellitaires qui coûtaient environ des milliards, nous nous sommes rendu compte que le drone pouvait faire ce même service à moindre coût.
Yves Tamu, directeur technique "Will & Brothers"
Il y a quelques jours, Willians Elong présentait à la ministre des télécommunications son dernier prototype, histoire de montrer que cette société montée pour 200.000 dollars a des résulats. Histoire aussi d'effectuer une deuxième levée de fonds.
Car Willians n'a ni diplôme en informatique, ni en robotique, mais un MBA -une maîtrise en business- et surtout une idée bien précise des capacités de ses drones.
On peut utiliser des drones pour détecter des menaces en zones forestières ou sur des exploitations, par exemple sur des parcs animaliers, ce genre de chose ou la surveillance par exemple maritime. Parce que vous avez dans les principaux enjeux d'insécurité en Afrique aujourd'hui c'est la piraterie maritime.
Williams Elong, patron de "Will & Brothers"
Willians l'affirme : ses drones peuvent être assemblés en 24 heures. Il a déjà quelques contacts pour les vendre au Vietnam, au Venezuela ou au Danemark. Mais il pense déjà au coup d'après. La vraie ambition de l'entreprise, à terme, n'est pas dans les drones, mais dans le développement de l'intelligence artificielle.