Des milliers de personnes ont défilé dans les rues de Niamey dimanche 28 janvier, à l'appel de la société civile. Cette dernière réclame la suppression de la nouvelle loi sur les finances 2018 qui réduit considérablement le pouvoir d'achat des nigériens.
Plusieurs milliers de personnes ont marché dimanche 28 janvier 2018 et organisé un meeting devant l’Assemblée nationale de Niamey à l’appel d’une coalition d’organisations de la société civile. Ils étaient 3 000 selon les autorités, plusieurs milliers selon les organisateurs. De nombreuses marches ont également eu lieu dans les régions.
Depuis l’adoption de la loi de finances 2018 au Niger, la société civile a décidé d’organiser toutes les deux semaines des marches en vue d’aboutir à sa révision. Les effets de la loi, qui crée de nouvelles taxes et qui élargit l’assiette de la TVA, commencent à se faire sentir. Le transport, les transferts d’argent, certaines formalités administratives, comme la légalisation, les factures d’électricité - en plus de l’augmentation des tarifs pour les compteurs moyens et gros la compagnie d’électricité va, en outre, prélever la taxe d’habitation - ont ou vont augmenter de façon importante.
Sentant venir la contestation, le gouvernement a ordonné en milieu de semaine à certains opérateurs des transports, des abonnements aux chaînes câblées et du transfert d’argent de geler la hausse des prix en attendant les discussions avec les ministères de tutelle.
Le Niger, avant dernier mondial au classement de l’Indice de Développement Humain, est dans une situation financière très tendue depuis plusieurs années et la loi de finances, qui va lever de nouvelles ressources, est supposée permettre au pays de rééquilibrer son budget.