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Reportage : Margot Chevance, Cheikh Berthé, Jean-Luc Eyguesier, Stéphane Alayrangues
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Vidéo - Au Sénégal, le marché de la fripe, une bonne affaire pour tout le monde

Le marché de la fripe a pris une importance majeure au Sénégal. Non seulement il permet aux familles de s'habiller à bon marché, mais il crée aussi de plus en plus d'emplois. 
Sabine Kambiré discute toujours ferme les prix de ses achats de vêtements. C'est l'usage ici, sur les bords du canal de Soumbedioune, un des plus grands marchés de fripe de Dakar, la capitale sénégalaise. Tous les mercredis, les clients se bousculent entre les tas d'habits. Malgré le bruit et l'agitation, Sabine Kambiré habille toute sa famille avec des vêtements de fripe et n'y voit que des avantages. 
Plebiscités par les consommateurs, le marché de la fripe est devenu un secteur économique de premier plan au Sénégal,  tout du moins du secteur informel, offrant des emplois aux jeunes diplomés chomeurs, ou aux mères de famille qui trouvent là un complément de revenu.
 
Les friperies, c'est encore mieux que les originaux... Souvent même tu trouves dans les friperies des vêtements qui n'ont pas été portés, il y a les étiquettes dessus. Tu vois que c'est encore neuf.
Sabine Kambiré

A 23 ans, Lath Kandji est devenu un vrai professionnel. Chaque jour, avec son gros sac de vêtements, il se déplace dans un marché différent de la capitale. Il s'est spécialisé dans les habits pour femme. Les bons mois , il peut gagner jusqu'à 100 000 Francs CFA, soit  150 Euros.

Centre de tri

 
C'est toute une industrie qui s'est developpée à Dakar. Les revendeurs s'approvisionnent généralement dans le quartier de Kolobane, le domaine des grossistes. Ici, la fripe se vend par balles et se paye au kilo. Une balle de 45 kg vaut environ 40 000 FCFA soit 60 Euros. Elles arrivent tout droit d'Europe ou des Etats-Unis. 
Mais l'entreprise humanitaire Le Relais a pris une autre option. Elle a crée un centre de tri pour réceptionner de la fripe en vrac venue de France. Celui-ci reçoit et tri deux conteneurs par semaine, soit 4500 tonnes par an. 

Les gens qui donnent leur vêtements doivent être contents de voir que c'est un circuit  très bénéfique pour beaucoup, cette friperie leur permet de vivre. 
Ahmad Hosseini, directeur du centre de tri Le Relais
Le relais emploie une cinquantaine de personnes dans son centre de tri, des vrais emplois salariés. Mais surtout dans tout le pays, des milliers de personnes gagnent leur vie dans le secteur, tout en répondant aux besoins des Sénégalais qui peuvent s'habiller convenablement et même à la mode, dans les limites de leur pouvoir d'achat.