Fil d'Ariane
Il est à Lomé pour tenter de faciliter le dialogue : le président ghanéen Nana Akufo Addo a ouvert les négociations entre pouvoir et opposition, "sans baguette magique" déclare-t-il devant les participants, mais pour remettre au centre des négociations les intérêts du peuple togolais.
Autour de la table, une coalition de 14 partis d'opposition et le parti au pouvoir Unir, et devant eux dix jours pour évoquer les points de blocage de la crise politique actuelle.
Le peuple togolais meurtri, excédé mais résolu et déterminé est à l'écoute. Il est dehors et il espère. Il est debout et il attend. Il nous attend.
Jean-Pierre Fabre, chef de file de l'opposition togolaise
Sort des opposants arrêtés, transition politique, réformes électorales : le parti au pouvoir se dit à l'écoute et prêt au dialogue mais à certaines conditions.
Nous souhaitons vraiment que tout se fasse dans le respect de notre constitution et dans le respect des institutions de la république. Nous exhortons toutes parties à faire des pas pour que le peuple sorte gagnant.
Ibrahima Memounatou, vice-présidente de UNIR ( parti au pouvoir)
Un lent retour au dialogue après six mois de crise politique. Depuis septembre, ils sont des milliers à descendre dans la rue pour réclamer le départ de Faure Gnassingbé et la limitation à deux mandats présidentiels au maximum, comme le prévoyait la Constitution de 1992 . Une contestation populaire menées par l'opposition : grèves, manifestations et arrestations de militants ont marqué ces derniers mois.
Muet depuis le début de la crise, le chef de l'état était finalement sorti de son silence lors des traditionnels voeux à la Nation pour appeler au dialogue.
Un dialogue désormais ouvert mais au premier jour des pourparlers, une certitude d'ores et déjà : il ne sera pas question d'un départ immédiat de Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005.