Dans le centre ville de Conakry, Gangan n'émet plus depuis lundi.
La radio est accusée d'avoir donné la parole à un syndicaliste, un "rebelle" pour le pouvoir. Aboubacar Soumah serait reponsable de l'actuelle grève des enseignants. Il se cache aujourd'hui et vit dans la clandestinité.
La radio qui l'a laissé parler est donc fermé, mais le rédacteur en chef garde la foi : "Nous dénonçons ce qui ne vas pas, affirme Sékou Jamal Pendessa, et je pense que c'est un devoir assigné à la presse : en aucune manière nous allons nous laisser emporter par n'importe quelle intimidation".
Intimidations
Depuis plusieurs mois déjà, la presse en Guinée subit intimidations, convocations, violences policières, emprisonnements, antennes fermées.
A Sabari, ce mardi 28 novembre c'était silence radion pour pour protester contre cette répression.
Nous allons fermer pour créer le vide. Que les gens comprennent la place des médias dans le fonctionnement d'une nation.
Kaleb Kolie, journaliste
Complicité
Il y a 3 jours, le président Alpha Condé a pris lui-même la parole lors des asisses d ela presse francophone. Sans aucune tendresse pour des journalistes clairement menacés : "Aucune radio n'est en règle en Guinée. Si quelqu'un se rebelle contre la loi, quiconque diffuse ses idées est considéré comme complice et sera poursuivi par le loi" a-t-il déclaré.
Un président qui, en fermant les radios, a outrepassé ses droits considèrent les responsables des médias.
Il ne revient pas au président de la République d'ordonner cette fermeture.
Sanou Kerfalla Cissé, président de l'URTEL-Guinée
En fermant elle-même ses micros, la presse guinéenne espère une prise de conscience de la population. Et le recul d'un pouvoir toujours plus rigide.