Au centre de rétention d'Holot se trouve 1 200 migrants qui viennent principalement du Darfour ou de l'Erythrée fuyant la guerre et la dictature. Ces migrants sont arrivés en majorité clandestinement entre 2006 et 2012, avant que la frontière poreuse avec l'Egypte ne soit rendue quasiment hermétique.
Mais depuis quelques jours le gouvernement israelien ne veut plus d'eux et leur propose un drôle de choix : partir avant le 1er avril avec 3 500 dollars et un billet d'avion ou se retrouver en prison.
Dans le centre beaucoup prefere renoncer à la liberté qu'un retour en Afrique
Rwanda ou Ouganda, la destination finale est tenue secrète par les autorités mais elles assurent qu'il s'agit d'un pays avec l'un des plus forts taux de croissance d'Afrique, plus facile pour trouver du travail disent-elles. Mais ce n'est pas suffisant pour convaincre les migrants.
Selon certaines sources Israël promet de payer à ces pays 5 000 dollars par migrant accueilli. Une marchandage de la part du gouvernement israelien qui cherche à se débarrasser d'eux pour plaire à son électorat le plus à droite, les milieux religieux et les conservateurs, pour qui cette immigration africaine est une menace pour l'identité juivre d'Israël. Mais ce plan du gouvernement a suscité une large réprobation de la part de l'agence de l'ONU pour les réfugiés (HCR), d'intellectuels ou de médecins. Des survivants de l'Holocauste ont souligné que leur pays avait le devoir de protéger les migrants.
Au final beaucoup de ces hommes ne devraient pas rester dans leur nouveau pays d'accueil, la plupart préféreront prendre le risque de rejoindre clandestinement un pays en Europe.