La 3e conférence de l'ONU pour l'environnement vient de s'achever. Les représentants des gouvernements réunis pendant trois jours à Nairobi, ont cherché à dégager la voie vers "une planète sans pollution", vaste programme.
Eau turquoise, sable blanc, Watamu est une plage paradisiaque sur la côte sud du Kenya. Un paradis jonché de déchets plastiques. De nombreuses tortues viennent mourir ici après avoir avalé des sacs, des bouchons ou des emballages.
"Cela provoque une occlusion... mais elles ont toujours faim alors elles continuent de manger. Ça s'accumule, ça s'accumule, et elles finissent par imploser", explique Casper van de Geer, directeur de l'association Local Ocean Conservation. "Ou bien elles souffrent tellement qu'elles sentent qu'elles doivent cesser de manger. Alors elles meurent de faim."
Ce jour-là, la tortue Kenzo est pesée, mesurée et remise à l'eau rapidement par des soigneurs. "Nous nous concentrons sur les tortues parce que c'est une espèce menacée mais aussi parce que c'est une espèce charismatique, explique Casper Van de Geer, directeur de l'association Local Ocean Conservation. C'est plus facile d'attirer l'attention des gens avec une tortue plutôt qu'une raie ou un autre poisson bizarre. Mais elles sont également un bon indicateur pour déterminer la santé de notre écosystème."
Plus de 9 milliards de tonnes de plastique produites
Les associations de protection de l'environnement organisent régulièrement des opérations de nettoyage de la plage mais cela ne suffit pas. Ces déchets ne viennent pas seulement du Kenya, ils sont charriés au gré des courants depuis le Yémen, Madagascar ou même l'Indonésie... Ces pays viennent de s'engager à rejeter moins de déchets plastiques lors de la 3e Conférence de l'ONU pour l'environnement.
"Une partie de la résolution verra les régions et les pays commencer à surveiller et à vérifier la quantité de plastique qu'ils rejettent dans l'océan. Il y aura probablement un autre engagement pour aller jusqu'à une réduction d'ici 2025," explique Sam Barratt, chef de plaidoyer du Programme des Nations Unies pour l'environnement.
D'après une étude américaine, plus de 9,1 milliards de tonnes de plastique ont jusqu'ici été produites dans le monde, la plupart finissant en décharge ou dans l'océan.
La résolution signée par les 193 pays membres de l'ONU ne concerne pas seulement la pollution des mers par les plastiques. La communauté internationale s'est aussi engagée à limiter la contamination de l'air, des sols et des rivières. Selon l'organisation si ces promesses sont respectées, elles pourraient permettre à 1,4 milliard de personnes de respirer de l'air pur.