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@TV5Monde - Commentaire : Thomas Cavada. Montage : Olivier Marchi
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Video - Le Kenya retient son souffle avant des élections très disputées

Retour aux urnes, ce mardi 8 août, pour les Kenyans. Elections locales, générales et présidentielle, une décennie après les violences post-électorales qui avaient fait plus d'un millier de victimes. Le climat politique est tendu, la course serrée entre l'opposition de Raila Odinga et le camp du président sortant, Uhuru Kenyatta.
Les Kenyans n'ont pas oublié les mois sombres qui avaient suivi les scrutins de 2007. Comment le pourraient-ils ? Quelques 1100 morts et plus de 600 000 déplacés, soit les pires violences ethno-politiques depuis l'indépendance du pays en 1963.

Le traumatisme reste vivace, notamment chez les partisans de l'opposition qui estiment s'être fait voler la victoire.  
 

Raila Odinga face à Uhuru Kenyatta 

Leur candidat d'alors, Raila Odinga, brigue la présidence pour la quatrième fois et vraisemblablement la dernière vu son âge.

Face à lui, Uhuru Kenyatta, plus jeune de près de 20 ans, fils de président, au pouvoir depuis 2013. Il y a 4 ans, il avait réussi l'exploit de se faire élire malgré une inculpation pour incitation à la violence de la Cour Pénale Internationale. La charge visait également son vice-président. La CPI avait finalement abandonné les poursuites faute de preuves. 

Les deux camps jouent sur les sentiments d'appartenance ethnique davantage que sur des programmes.

La campagne s'est déroulée dans un calme relatif jusqu'à l'assassinat d'un responsable informatique de la Commission électorale la semaine dernière. 

La course s'annonce serrée, selon les instituts de sondage.  

Les Kenyans sont également appelés à élire leurs gouverneurs, députés, sénateurs, élus locaux et représentantes des femmes à l'assemblée.

Les enjeux du vote  

La crédibilité du scrutin est l'un des enjeux du vote. Les Kenyans votent électroniquement pour la deuxième fois de leur histoire. En 2013, le système avait failli et les bulletins avaient dû être comptés manuellement, alimentant les soupçons de fraude.

Faut-il encore in fine que le camp des vaincus accepte la défaite, c'est l'autre enjeu de ce 8 août.
  
180 000 membres de forces de l'ordre ont été mobilisés. L'Union africaine et l'Union européenne ont dépêché de nombreux observateurs. 

 
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