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Récit : M. VALLAUD | Montage : M. MORMIL • TV5MONDE
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Vidéo - Marches anti-Kabila en RDC : Lendemain de répression meurtrière

Le comité laïc de coordination, qui a appelé aux manifestations anti-Kabila annonce trois morts dans les marches du dimanche 25 février : deux dans la capitale Kinshasa et un à Mbandaka

Malgré l'interdiction de manifester, le comité laïc de coordination, proche de l'Eglise catholique, a maintenu des marches démocratiques en République Démocratique du Congo dimanche 25 février pour protester contre le maintien au pouvoir du président Kabila. 
Dans de nombreuses paroisses de la capitale Kinshasa, comme à la cathédrale Notre Dame, la marche a tourné court. La police a pris position devant les locaux empêchant tout rassemblement significatif. 
Mais des accrochages ont eu lieu, plusieurs personnes ont été blessées, certaines par tirs à balles réelles. Les organisateurs annoncent 3 morts et plusieurs blessés, un bilan que la police conteste.
Samedi, elle avait annoncé un objectif de zéro mort. Aujourd'hui, le chef de la police est plus fataliste. 

On ne peut pas faire d'omelette sans casser des oeufs. Il y a toujours de la classe. Mais si ceux qui sont en fasse acceptent de négocier, il n'y a pas de problème, il n'y a pas de casse.Général Sylvano Kasongo, Commandant de la police de la ville de Kinshasa

La contestation semble s'être étendue dans l'ensemble du pays. Des accrochages ont été signalés à Kisangani, Bukavu, Goma, Lubumbashi... A chaque fois, les forces de sécurité sont intervenues pour réprimer les manifestations. Mais la mobilisation des catholiques ne faiblit pas.  

Nous sommes confiants, ce pays va aller de l'avant et il y aura des élections un jour. Voilà pourquoi nous ne cessons de sortir à l'appel du Comité laïc, pour montrer à tout le monde que nous voulons les élections. Abbé Jean Yongo, diacre de l'archidiocèse de Kinshasa

Proches de l'église catholique, les organisateurs de ces marches réclament du Président Kabila qu'il s'engage à ne pas se présenter aux élections de décembre prochain, des élections déjà hors délai. Son mandat s'achevait en principe en décembre 2016.

Nous sommes face à un régime qui n'a aucun respect pour la vie humaine. On peut changer de stratégie, de type de manifestations, il y aura toujours des morts Je ne sais pas combien de morts il faudra pour que la communauté internationale réalise que ce qu'il se passe ici est un drame.
Thierry Nlandu, membre du Comité laïc de Coordination
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Télécommunications coupées

Ce dimanche 25 février, Internet était coupé à la demande du gouvernement dans le pays. Les Kinois n'avaient plus accès ni au réseau Internet ni aux SMS dès la matinée. Seul moyen pour partager des données sur Internet : des valises satellites. La connexion est revenue progressivement à partir de 19h locales dimanche soir. 
Le ministre des Télécommunications Emery Okundji Ndjovu a rappelé sur son compte Twitter que la loi autorisait l'Etat, "pour des raisons de sécurité publique ou pour tout autre motif", à interrompre Internet. 

Des ONG ont par ailleurs indiqué qu'elles allaient porter plainte contre les quatre opérateurs de téléphonie opérant dans le pays  --> revoir le reportage TV5Monde