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Malgré l'interdiction de manifester, le comité laïc de coordination, proche de l'Eglise catholique, a maintenu des marches démocratiques en République Démocratique du Congo dimanche 25 février pour protester contre le maintien au pouvoir du président Kabila.
Dans de nombreuses paroisses de la capitale Kinshasa, comme à la cathédrale Notre Dame, la marche a tourné court. La police a pris position devant les locaux empêchant tout rassemblement significatif.
Mais des accrochages ont eu lieu, plusieurs personnes ont été blessées, certaines par tirs à balles réelles. Les organisateurs annoncent 3 morts et plusieurs blessés, un bilan que la police conteste.
Samedi, elle avait annoncé un objectif de zéro mort. Aujourd'hui, le chef de la police est plus fataliste.
La contestation semble s'être étendue dans l'ensemble du pays. Des accrochages ont été signalés à Kisangani, Bukavu, Goma, Lubumbashi... A chaque fois, les forces de sécurité sont intervenues pour réprimer les manifestations. Mais la mobilisation des catholiques ne faiblit pas.
Proches de l'église catholique, les organisateurs de ces marches réclament du Président Kabila qu'il s'engage à ne pas se présenter aux élections de décembre prochain, des élections déjà hors délai. Son mandat s'achevait en principe en décembre 2016.
Ce dimanche 25 février, Internet était coupé à la demande du gouvernement dans le pays. Les Kinois n'avaient plus accès ni au réseau Internet ni aux SMS dès la matinée. Seul moyen pour partager des données sur Internet : des valises satellites. La connexion est revenue progressivement à partir de 19h locales dimanche soir.
Le ministre des Télécommunications Emery Okundji Ndjovu a rappelé sur son compte Twitter que la loi autorisait l'Etat, "pour des raisons de sécurité publique ou pour tout autre motif", à interrompre Internet.
Des ONG ont par ailleurs indiqué qu'elles allaient porter plainte contre les quatre opérateurs de téléphonie opérant dans le pays --> revoir le reportage TV5Monde