« On ne meurt pas de faim au Maroc » dit un adage. Pourtant, dans le Royaume, la faim gagne la population. Contrairement aux idées reçues, dans les grandes villes aussi, des Marocains luttent pour se nourrir dignement.
Trois semaines après le drame qui a fait 15 morts dans une bousculade lors d'une distribution d'aide alimentaire dans le village de Sidi Boualem près d’Essaouira, au Maroc, les premiers éléments du rapport d’enquête mettent en cause la gestion de la sécurité par les forces de l’ordre.
Le mécène, une personnalité influente, imam dans quartier chic de Casablanca, semble mis hors de cause.
Un fichier pour affiner les aides
Mais suite au drame, le roi a demandé que le gouvernement revoie sa copie en matière d’encadrement et de sécurité autour de ces distributions. Le gouvernement a annoncé son projet en cours d’un RSU (Registre Solidaire Unique), financé par une enveloppe de 100 millions de dollars de la Banque mondiale, signé en mars 2017. Ce fichier recenserait 9,3 millions de bénéficiaires afin d'affiner les aides.
3,9 millions de personnes pauvres
Selon les derniers chiffres officiels, la pauvreté est en recul au Maroc depuis dix ans. Les chiffres, contestés par certaines associations, montrent que le Maroc comptait 3,9 millions de personnes pauvres en 2014 contre 7,5 millions dix ans plus tôt. Tanger ferait partie des bons élèves : la pauvreté concerne 9,5% de la population contre 30,3% en 2004.