Fil d'Ariane
Pour l'Europe, c'est une image qu'il faut voir le moins possible : une arrivée de migrants africains sur les côtes italiennes. En 2017, il y en a d'ailleurs beaucoup qu'auparavant. C'est le résultat d'une politique: celle de confier les tâches aux garde-côtes libyens, plutot qu'aux ONG. Former la marine libyenne, malgré des travers reconnus, parfois : la violence, l'incompétence, jusqu'à la particpation aux trafics et au marché des passeurs.
Dans le même temps, les ONG sont repoussés. Depuis le 10 août, leurs bateaux ne peuvent plus s'approcher des côtes libyennes. Elles sont accusées de favoriser l'immigration clandestine, leurs équipes ont même subi des tirs de sommation des garde-côtes. Marcella Kraay est ressponsable Médecins sans frontière à bord de l'Aquarius. Elle explique : "Avec une capacité réduite, avec moins de navires dans la région, cela signifie que plus de gens vont se noyer en mer. Et aussi pour ceux qui sont ramenés en Libye par les gardes côtes libyens, cela signifie qu'ils seront maintenus en captivité, et encore une fois exposés à la violence."
L'horreur en Libye et les cas concrets, ces ONG connaissent depuis longtemps.
Le grand public les a découvert grâce à un reportage de CNN.
► Libye : des migrants africains vendus comme esclaves par des trafiquants
► Quelle riposte après la vente aux enchères de migrants africains en Libye ?
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► Migrants esclaves en Libye : Nima Elbagir, une journaliste soudanaise derrière l’enquête de CNN
L'esclavage et la vente d'être humains existent vraiment. Les camps, les prisons, la Libye n'a aucune règle.
L'organisation international pour les migrations aide les plus "chanceux" à retourner dans leur pays.
Mais y'a-t-il réellement moins de migrants ? Dans le désert, à Agadez -la plaque tournante nigérienne- c'est un fait, face à une surveillance plus forte des transits, les passeurs ont changé de routes, ils prennent plus de risques, . Et les migrants meurent dans le désert. Est-ce le prix à payer pour empêcher les migrants d'atteindre l'Europe