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Cécile Coudriou, porte-parole d'Amnesty International France, au téléphone.
Propos recueillis par May Vallaud
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Video : un nouveau rapport d'Amnesty International accable la RDC

Menace, harcèlement, discrédits, problèmes fiscaux et répression brutale... Amnesty International accuse Kinshasa de répression systématique des opposants au président Kabila qui, eux, réclament son départ. 

Âgé de 45 ans, Joseph Kabila est arrivé au pouvoir en 2001. Alors que la Constitution lui interdit de se représenter, il ne semble pas vouloir céder sa place et la présidentielle, fixée au 20 décembre, apparaît désormais impossible à organiser dans les temps.

Répression

"Les autorités de la République démocratique du Congo ont organisé une répression systématique contre les personnes qui s’opposent au fait que le président Joseph Kabila tente de conserver le pouvoir au-delà du nombre maximal de deux mandats que fixe la Constitution", écrit Amnesty International. "Les autorités congolaises se servent des institutions publiques pour empêcher les personnes opposées au maintien au pouvoir du président Kabila de s’organiser et de s’exprimer," peut-on lire dans le communiqué.

Face à ces accusations, le gouvernement congolais se dit surpris et rappelle les libérations récentes de prisonniers politiques : "Nous sommes un peu surpris par le contenu de ce rapport parce qu’il est pratiquement en contradiction avec les remarques du Bureau des droits de l'Homme de l'ONU en RDC, qui a salué mercredi "les mesures de décrispation" (libération récente de prisonniers politiques) prises par le pouvoir," a réagi le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende. "Il y a des gens qui veulent continuer à surfer sur une mauvaise image, surfaite, de notre pays en matière de droits de l’homme [...] alors que le monde entier assiste au contraire de ce qu’ils écrivent", a-t-il déclaré.

Opposition divisée

La majorité et une frange minoritaire de l'opposition congolaise discutent depuis le début du mois des moyens de sortir de la crise politique née de la réélection contestée de Kabila en 2011, et de résoudre la question des élections. Rassemblée autour de l'opposant historique Étienne Tshisekedi, la majeure partie de l'opposition refuse ce dialogue, qu'elle perçoit comme un marché de dupes destiné à prolonger "illégalement" Joseph Kabila au pouvoir. Elle a appelé à manifester dans tout le pays ce lundi 19 septembre pour exiger son départ le 20 décembre.