Fil d'Ariane
Dans l'est de la République démocratique du Congo, à Beni, l'armée congolaise a présenté à la presse un groupe de soldats du M23, des islamistes radicaux ADF et d'autres éléments hostiles au gouvernement. Dans le même temps, les rebelles du M23 poursuivent leur offensive dans le Sud-Kivu, où ils ont fait une percée dans le territoire d'Uvira.
La République Démocratique du Congo (RDC) est confrontée à une situation sécuritaire de plus en plus complexe, marquée par la multiplication des menaces et des attaques dans la région du Nord-Kivu. Les forces armées congolaises, bien qu'engagées dans des opérations de sécurisation, peinent à rassurer la population face à l'escalade de la violence.
Les forces armées de la RDC ont récemment organisé une conférence de presse pour annoncer des nouvelles encourageantes, en présentant des soldats désarmés, supposés être des combattants du M23, capturés ou ayant fait défection. Cependant, la situation sur le terrain reste tendue, notamment à Beni, où les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) peinent à démontrer l'efficacité de leurs actions. Les menaces se multiplient avec la présence de groupes tels que l'ADF, le M23 et d'autres factions hostiles au gouvernement.
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La région de Mavivi, au nord de Beni, illustre bien la déstabilisation en cours. Des attaques récentes menées par les ADF, un groupe rebelle ougandais affilié à l'État islamique, ont causé la mort de dizaines de personnes en décembre et janvier.
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Les récits des survivants sont poignants : des maisons incendiées, des proches tués et une population qui se sent abandonnée malgré la présence supposée de forces armées congolaises (FARDC) et ougandaises (UPDF) pour les protéger.
Les habitants de la région expriment un profond sentiment d'abandon. Malgré les alertes répétées aux autorités de sécurité locales, les réponses tardent à venir. La proximité des forces de sécurité, comme la coalition UPDF-FARDC, n'a pas empêché les tragédies récentes, notamment la disparition de sept enfants après une attaque meurtrière. Ce manque de réactivité alimente la frustration et l'inquiétude des populations locales.
Outre les ADF, les forces armées congolaises doivent également faire face à des Wazalendo opposés au pouvoir, et au M23, qui mobilisent des troupes au sud. La complexité de la situation sécuritaire en RDC est exacerbée par la diversité des groupes armés et la difficulté à coordonner les efforts de défense.