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Françafrique : pourquoi la France n’est plus bienvenue en Afrique

Des drapeaux bleu, blanc, rouge brûlés, des militaires français hués, la « Françafrique » conspuée... Pourquoi la France n’est-elle plus la bienvenue militairement sur le continent africain ? Décryptage avec Les Mots de la Paix.  

« Si nous sommes sortis aujourd’hui massivement, c’est pour dire qu’on en a marre de l’armée française, on veut qu'elle arrête de jouer avec l’Afrique » s'insurge un manifestant à Kaya au Burkina Faso en novembre 2021. Plusieurs jours durant, un convoi logistique de l’armée française, parti de Côte d'Ivoire et en route vers le Niger et le Mali, est alors violemment pris à partie et bloqué par des civils burkinabè. Cet épisode résume à lui seul l’ampleur de la colère populaire contre la présence militaire de la France en Afrique

Les soldats au blason tricolore, et leur dirigeant, avaient pourtant été acclamés en 2013 lorsqu’ils sont intervenus au Mali dans le cadre de l’Opération Serval. Alors que s’est-il passé  ?  

François Hollande à Tombouctou en 2013

Bain de foule pour le président français François Hollande à Tombouctou (Mali), le 2 février 2013. Une Malienne le serre dans ses bras après que les armées malienne et française ont libéré la ville des islamistes le 28 janvier. 

Photo AP/Jérôme Delay

Depuis quand la France est-elle militairement présente en Afrique subsaharienne ?  

En 1659, les Français fondent Saint-Louis. À l’embouchure du fleuve Sénégal, la ville devient un comptoir pour la traite des esclaves. Mais ce n’est que deux siècles plus tard, en 1852, que débute la conquête du Sénégal et du Soudan occidental sous les ordres du général Louis Faidherbe. C’est lui qui crée au sein de l’armée coloniale les unités d’infanterie des « Tirailleurs sénégalais », constituées de soldats africains.  

Gravure Saint Louis Sénégal Guet Ndar

Lors de la conférence de Berlin de novembre 1884 à février 1885, les principaux pays européens se partagent l’Afrique. 

Dès 1895, la France crée l’Afrique-Occidentale française, l’AOF, et un an plus tard, la colonie de la Côte française des Somalis, dont Djibouti est la capitale. 

En 1898, éclate la crise de Fachoda : les Britanniques supplantent les Français et prennent le contrôle du bassin du Nil.

En parallèle, les troupes françaises capturent le chef ouest-africain Samory Touré, figure de la résistance à la colonisation. L’année suivante, à partir de janvier 1899, la sanglante expédition Voulet-Chanoine sème la mort et la désolation lors de la conquête du Tchad. 

Et en 1910 est fondée l’Afrique équatoriale française, l'AEF.

Le petit journal : capture de Samory Touré

On retiendra aussi l’exécution en 1944 de dizaines de tirailleurs sénégalais, dans le camp de Thiaroye à Dakar. Ils réclamaient leur solde à la France après leur mobilisation lors de la Deuxième guerre mondiale. 

Moins connue, la répression d’un soulèvement à Madagascar en 1947-1948 fut, elle aussi, particulièrement sanglante.

Contrairement aux autres anciennes puissances coloniales, la France est restée très présente militairement en Afrique après les indépendances, à travers des interventions mais aussi via des bases militaires permanentes dans certains pays francophones.

« Soixante ans après les indépendances, dans un contexte ouest-africain et sahélien où la contestation est devenue le thème politique le plus porteur, la présence militaire française est une question symbolique pour une jeunesse déconnectée de l'histoire commune et une opinion publique de plus en plus diversifiée à la faveur des réseaux sociaux » explique Bakary Sambe, directeur du Timbuktu Institute - African center for peace studies.

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« À la faveur des réseaux sociaux, avec une démocratisation de l'accès au savoir et à l'information, les questions sécuritaires, qui jusqu'ici étaient des questions réservées à une élite politique et économique, sont devenues des éléments présents dans le débat public » estime Bakary Sambe, directeur du Timbuktu Institute - African center for peace studies.

Où la France est-elle intervenue depuis les indépendances des États africains ?

On compte près d’une quarantaine d’interventions en Afrique, le plus souvent dans ses anciennes colonies mais aussi parfois au cœur d’anciens territoires belges ou portugais.

Les militaires français sont ainsi officiellement intervenus dans une vingtaine de pays sur l’ensemble du continent.

CARTE INTERVENTIONS MILITAIRES FRANCAISES EN AFRIQUE
TV5MONDE

Dernière opération en date : le déploiement à partir de 2014, de la force antiterroriste Barkhane au Burkina Faso, au Mali en Mauritanie, au Niger et au Tchad.

CARTE BARKHANE 2014
TV5MONDE

En mer, depuis 1990, la marine française conduit l’intervention Corymbe dans le Golfe de Guinée. Elle participe aussi à l’opération antipiraterie Atalante au large des côtes somaliennes et au nord de la mer Rouge à partir de 2008.  

À toutes ces interventions, il faut ajouter les bases prépositionnées de manière permanente ou temporaire : à Djibouti, au Gabon, en Côte d’Ivoire, au Tchad et au Sénégal.  

CARTE BASES FRANCAISES EN AFRIQUE
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Au nom de quoi la France est-elle restée si présente sur le continent africain ?

Il faut distinguer 3 types d’engagements militaires de la France en Afrique.

  1. Il y a d’abord les interventions en vertu des accords bilatéraux

D'une part, les accords de défense avec huit pays (détail au pied de l'article). Certains prévoyaient l’intervention de la France pour maintenir l’ordre intérieur et comportaient des clauses secrètes. 

CARTE ACCORDS DE DEFENSE FRANCE EN AFRIQUE
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Ces accords ont été renégociés après 2008. Seul Djibouti a conservé la clause prévoyant que la France « s’engage à contribuer à la défense de l’intégrité territoriale » du pays. 
En revanche, les autres sont devenus des accords de partenariat ou de coopération (détail au pied de l'article) avec :
- des échanges de renseignements, 
- l’équipement, la formation et l’entraînement des forces de sécurité, 
- l’extension à « toute autre activité convenue d’un commun accord »,
- la possibilité d’associer des organisations internationales.  

Dans d’autres pays, la France est intervenue sur la base de simples accords d’assistance et de coopération militaire technique dont certains n’ont pas été rendus publics. C’est un accord de ce type qui a constitué le fondement de la présence militaire française au Tchad.  

  1. La deuxième catégorie d’interventions militaires menée par la France en Afrique vise à évacuer des ressortissants français et européens.
  2. La troisième se place dans le cadre d’opérations multinationales ou multilatérales, le plus souvent sous la bannière de l’ONU, de l’Union européenne ou de l’OTAN, mais aussi en soutien à des opérations interafricaines. 

Les opérations Serval et Barkhane au Mali, menées à la demande du président malien par intérim, avaient aussi comme base légale le mandat de la MINUSMA. 
Au Mali, au Niger et au Burkina Faso, des accords appelés SOFA (Status of Forces Agreement) fixaient en outre le cadre juridique applicable aux militaires français.  

Barkhane : Remise de la base de Gossi au Mali

Cette photo fournie par l'armée française montre un officier français des forces Barkhane serrant la main d'un officier malien le 4 avril 2022 alors que la France remet la base malienne de Gossi aux forces armées du Mali.

Photo Armée française via AP

Qui remet en cause la politique militaire de la France en Afrique ?

Les critiques les plus virulentes sont d’abord venues des régimes militaires du Mali, du Niger et du Burkina Faso, qui ont exigé le retrait sans délai des effectifs français des opérations Barkhane et Sabre en 2022 et 2023.

Fin 2024, le Sénégal et le Tchad ont décidé eux aussi de mettre un terme à toute présence militaire française sur leur territoire.

Lors de ses vœux de fin d'année, le président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, annonce le retrait concerté et organisé de certaines forces françaises basées en Côte d'Ivoire. La base militaire d'Abidjan est rétrocédée en février 2025, toutefois les militaires français ne quittent pas le pays pour autant et poursuivent leurs activités.

Mais ce sont surtout les opinions publiques qui, particulièrement en Afrique de l’Ouest et du Centre, rejettent le plus violemment la présence française.

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« Il faut faire la différence entre les sociétés civiles, qui s'accaparent du débat sécuritaire sans en avoir tous les outils, et les experts militaires, dont certains expriment, non pas des regrets, mais en tout cas, quelques réserves sur un retrait brutal des troupes militaires françaises » estime Bakary Sambe, directeur du Timbuktu Institute - African center for peace studies.

Pourquoi la présence militaire de la France en Afrique est-elle si violemment critiquée ?

L’intervention militaire française au Sahel est apparue comme un tournant. Elle a cristallisé de nombreuses critiques formulées depuis des décennies .

La plus récurrente est bien sûr celle qui reproche à la France de mener une politique néocoloniale. La convocation des présidents sahéliens au Sommet de Pau en 2020 et les déclarations des plus hauts responsables français tout au long de la crise ont ainsi amplifié ces accusations d’impérialisme, de paternalisme et d’arrogance.  

Les désaccords stratégiques entre les dirigeants français et sahéliens sur la nature de la crise et des réponses à y apporter ont aussi contribué à délégitimer l’intervention française.  

Sur le terrain, les soldats français n’ont pas su enrayer la progression et l’enracinement des groupes djihadistes, alimentant le scepticisme parmi les populations quant à l’efficacité réelle de la force Barkhane.  

Les échecs des missions multinationales avec laquelle la France a étroitement collaboré comme la MINUSMA, la force conjointe du G5 Sahel, la Task force Takuba ou les missions européennes EUTM et EUCAP Sahel ont accru la colère.  

« L'armée française au Sahel n'a ni gagné la guerre contre les terroristes, ni la paix avec les populations locales. »
Bakary Sambe, directeur du Timbuktu Institute - African center for peace studies

Dès 2017, ont ainsi commencé à fleurir des théories du complot amplifiées par les réseaux sociaux, accusant la France de ne pas mobiliser réellement ses moyens militaires, et au contraire de financer et d’armer les groupes terroristes qu’elle prétendait combattre. L’objectif caché de Paris serait de spolier le Sahel de ses cheptels et de ses ressources minières en or ou en uranium.  

Enfin, les doubles standards de la France dans sa promotion de la démocratie, et la condamnation des putschs militaires ont aussi nourri le ressentiment.  

C’est désormais un « complot de la France contre l’Afrique » qui est dénoncé, non plus seulement au Sahel mais de toutes parts sur le continent. Beaucoup clament la nécessité d’une « seconde indépendance » pour s’émanciper définitivement de l’influence française.  

Manif anti France à Bamako 2019

Manifestation contre la France et soutien à l'armée malienne et aux familles des soldats maliens morts au cours de la lutte contre le terrorisme, sur la place de l'Indépendance à Bamako(Mali) le 15 novembre 2019. Sur les pancartes, on peut lire : « À bas la France » ou encore « Non au détournement de nos fonds ».

Photo AP / Baba Ahmed

Selon Bakary Sambe, directeur du Timbuktu Institute - African center for peace studies, « la France et les pays ouest-africains sont en train de traverser "une crise de la soixantaine" : un vieux couple qui s'interroge sur ses vieilles habitudes. Il y a aussi une concomitance de deux générations déconnectées de l'histoire commune. En même temps que sur le continent, il y avait cette émergence d'une nouvelle génération hyperconnectée avec la démocratisation de l'accès à l'information, la globalisation et la recherche effrénée d'alternatives sur le plan diplomatique, il y a eu en France une génération d'hommes politiques complètement déconnectés des relations historiques entre la France et l'Afrique. En France, on est resté sur un paradigme d'une diplomatie trop classique, un peu déconnectée des réalités des changements sur le terrain africain. »  

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« Dans le conflit sahélien, il y a eu un conflit de perception du conflit, entre l'approche internationale et les perceptions locales » analyse Bakary Sambe, directeur du Timbuktu Institute - African center for peace studies.

Comment la France répond-elle à ces critiques virulentes ?

La contraction et la redéfinition du dispositif militaire en Afrique, annoncée par le président français Emmanuel Macron, puis la mission menée par son « envoyé personnel » Jean-Marie Bockel, n’ont pas fait taire les critiques.  

La création d’un « Commandement pour l’Afrique » apparaît comme une innovation, inspirée de l’AFRICOM des Américains. Ce commandement aura notamment pour mission d’appuyer les pays partenaires dans la lutte contre le terrorisme et les trafics, de proposer des formations à leurs armées, d’organiser des exercices conjoints, mais aussi de nouer des partenariats avec des pays hors du pré carré français, notamment anglophones et lusophones.

Les « Détachements de Liaison Interarmées » appelés à être déployés ponctuellement pour limiter leur visibilité, seront particulièrement importants dans ce dispositif.  

Le défi majeur désormais pour la France sera, dans tous les cas, de se débarrasser de sa réputation de « gendarme de l’Afrique ».


Liste des accords de défense antérieurs à 2008 

- Avec le Cameroun, accord spécial de défense, du 21 février 1974, non publié.  

- Avec la RCA, accord instituant un système commun de défense, du 15 août 1960, JORF 24 novembre 1960.

- Avec les Comores, accord de coopération en matière de défense, du 10 novembre 1978, JORF 12 février 1983.  

- Avec la Côte d’Ivoire, accord de défense du 24 avril 1961, JORF 6 février 1962.  

- Avec Djibouti, protocole provisoire fixant les conditions de stationnement des forces françaises sur le territoire de Djibouti et les principes de la coopération militaire entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la République de Djibouti, du 27 juin 1977, JORF 10 novembre 1985.  

- Avec le Gabon, accord de défense, du 17 août 1960, JORF 24 novembre 1960.

- Avec le Sénégal, accord de coopération en matière de défense, du 29 mars 1974, JORF 30 novembre 1976.  

- Avec le Togo, accord de défense, du 10 juillet 1963, JORF 22 février 1963.

Les nouveaux accords de partenariat en matière de défense  

Les 8 nouveaux accords ont vu le jour en deux vagues. 
La première intéresse le Cameroun, la République Centrafricaine, les Comores, le Gabon et le Togo, avec lesquels ont été conclus des accords (un traité dans le cas du Gabon) « instituant un partenariat de défense », selon le calendrier de signature suivant :  

- Togo, accord signé le 13 mars 2009, BO Armées édit. Chronologique n° 58, novembre 2014, entré en vigueur le 1er septembre 2011.  

- Cameroun, accord, avec une annexe sur les facilités opérationnelles, signé le 21 mai 2009, JORF 25 août 2012, entré en vigueur le 1er août 2012.  

- RCA, accord du 8 avril 2010, avec une annexe relative au détachement de Boali, JORF 18 septembre 2011, entré en vigueur le 1er septembre 2011.  

- Gabon, accord du 24 février 2010, avec une annexe sur les facilités opérationnelles, JORF 3 janvier 2015, entré en vigueur le 1er janvier 2015.

- Comores, accord du 27 septembre 2010, JORF 29 mai 2013, entré en vigueur le 1er mai 2013.  

La seconde vague, plus tardive, intéresse :

- Djibouti, traité de coopération en matière de défense avec 3 annexes, du 21 décembre 2011, JORF 16 mai 2014, en vigueur depuis le 1er mai 2014.  

- La Côte d’Ivoire, traité instituant un partenariat de défense avec une annexe du 26 janvier 2012, BO Armées édit. Chronologique n° 1, 2015, entré en vigueur le 1er janvier 2015.  

- Le Sénégal, traité instituant un partenariat en matière de coopération militaire, avec 3 annexes, du 18 avril 2012, JORF 10 oct. 2014, entré en vigueur le 1er octobre 2014.


EN SAVOIR PLUS

Sources institutionnelles

Chronologie : interventions de l'armée française en Afrique depuis 1981 - Vie-publique.fr 

Opération BARKHANE - Ministère français des Armées

Audition du Colonel Michel Goya, de M. Mathieu Pellerin et du Dr Yvan Guichaoua sur le Sahel - Sénat français - mars 2020

Rapports, ouvrages, articles académiques

Grégory Daho et Marc-Antoine Pérouse de Montclos, De Serval à Barkhane : le bilan confisqué de dix ans d’interventions militaires au Sahel - The Conversation - septembre 2024

Pascal Boniface, « Emmanuel au Sahel : itinéraire d’une défaite » - 4 questions à Leslie Varenne - IRIS - mai 2024

Alain Antil et Thierry Vircoulon, Après l'échec sahélien, repenser le logiciel de la politique française en Afrique - IFRI - avril 2024

Niagalé Bagayoko, L’armée française au Sahel : un corpus doctrinal à l’épreuve - IFRI - mars 2024

Vincent Hiribarren, Opérations françaises en Afrique postcoloniale - juin 2023

Michel Goya, Le Temps des Guépards - Éditions Tallandier - janvier 2022

Julien Antouly, Quels sont les accords qui encadrent les interventions militaires au Mali ? - The Conversation - janvier 2022

Jean-François Guilhaudis, Les accords de "défense" de deuxième génération, entre la France et divers pays africains (Inf.8/1-7), Paix et sécurité européenne et internationale - 2016

Bilan de 50 ans des OPEX de la France : quelles leçons en tirer ? - Fondation IFRAP - décembre 2015

Camille Evrard, Quelle transmission du « pouvoir militaire » en Afrique ? L'indépendance mauritanienne vue par l'armée française, Afrique contemporaine  n°235, p.27-42 - 2010

Emmanuel Blanchard, Les tirailleurs, bras armé de la France coloniale, Plein droit n° 56, p.3-6 - 2003

Dans les médias

Le dessous des cartes, Afrique : la France en berne - ARTE - mai 2025 

Armée française en Afrique : un départ à marche forcée  - Courrier international - décembre 2024

Le Tchad crée une commission spéciale pour résilier les accords militaires avec Paris - Le Monde - décembre 2024

Les relations franco-gabonaises revivifiées par Brice Oligui Nguema, président nouvellement élu - Le Monde - mai 2025

La France embarrassée par ses anciens soldats employés en Afrique par des sociétés militaires privées - RFI - mai 2025

La France a-t-elle encore un avenir en Afrique ? - Portail de l'Intelligence économique - mai 2024

La Françafrique existe-t-elle encore ? Entretien avec Thomas Deltombe - TV5MONDE (video)- août 2023

Dix ans de l'opération Serval ou comment la France a perdu le Sahel - TV5MONDE - janvier 2023

«Les tirailleurs étaient nos frères d’armes et nos frères d’âme», une conversation avec Michel Goya - Le Grand Continent - janvier 2023

Afrique : Près de 60 ans d'interventions militaires françaises - Actualite.cd avec AFP - août 2022

Burkina Faso : "La France constitue le parfait bouc émissaire" - TV5MONDE (article et vidéo) - novembre 2021

Relations franco-africaines : Françafrique, un passé qui ne passe pas ? Entretien avec Amzat Boukari-Yabara - TV5MONDE (vidéo) - octobre 2021

"Sentiment anti-français" : quelle est son histoire en Afrique et pourquoi il resurgit aujourd'hui ? - BBC - mai 2021

L'Afrique au temps des colonies : du premier comptoir aux indépendances - Geo - mai 2016