En Guinée, une cinquantaine de sociétés minières ont perdu leur permis d'exploitation après une décision du président de la transition.
En Guinée, une opération de révision du cadastre minier a récemment été lancée, touchant 53 sociétés exploitant des ressources telles que la bauxite, de l'or, du diamant et du graphite. Cette démarche, bien que régulière et classique, soulève des questions cruciales sur les conditions d'attribution des permis d'exploitation minière.
La révision du cadastre minier est une procédure courante, mise en œuvre lorsque des manquements sont constatés dans le respect des obligations contractuelles des entreprises. Amadou Ba, directeur exécutif de l'ONG Action Mine Guinée, insiste sur l'importance de cette mesure. Il appelle l'État à examiner en profondeur les conditions d'octroi des permis d'exploitation pour s'assurer de leur conformité et de leur efficacité.
Amadou Ba soulève une question essentielle : les conditions d'attribution des permis sont-elles suffisamment performantes ? De nombreuses entreprises ont obtenu leurs permis récemment, entre 2016 et 2018, période coïncidant avec la mise en place de la procédure cadastrale actuelle. Il est donc crucial de vérifier si ces entreprises remplissent les critères nécessaires, notamment en termes de capacité technique, d'expérience et de solidité financière.
La société émiratie GAC a été la première à perdre sa licence, faute d'avoir lancé les travaux de sa raffinerie locale. Cette décision illustre la rigueur de la révision en cours. Toutefois, les entreprises qui estiment avoir été injustement traitées disposent de recours. Elles peuvent engager des poursuites contre l'État pour abus de pouvoir ou saisir le Centre international de règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI).