Des Africains dans l'espace à la conquête d'une nouvelle planète. C'est le thème du nouveau film de Jean-Pascal Zadi, "Le Grand Déplacement" tourné en Côte d'Ivoire et au Maroc. Une comédie avec une réflexion fine sur la possibilité de l'unité africaine.
Dans un monde où les frontières de l'imaginaire sont sans cesse repoussées, "Le Grand Déplacement" se distingue comme une œuvre audacieuse qui mêle science-fiction et comédie. Ce film, réalisé par Jean-Pascal Zadi, nous entraîne dans une aventure spatiale inédite, celle de la première expédition africaine vers une exoplanète. Mais au-delà de l'exploration interstellaire, c'est une réflexion sur l'unité africaine et le panafricanisme qui se dessine.
Le projet ambitieux de la "Black Star Line", première expédition spatiale africaine, est au cœur de ce film. Menée par Pierre Blé, un pilote de chasse franco-ivoirien, et une équipe de scientifiques africains, cette mission vise à atteindre l'exoplanète Nardale pour évaluer la possibilité d'y vivre. Malgré les scepticismes et les préjugés, l'équipage se lance dans cette aventure avec détermination.
Jean-Pascal Zadi, à la fois acteur et réalisateur, exprime sa fierté d'avoir créé un film qui transporte l'univers de la science-fiction en Afrique, loin des clichés. "Je suis hyper content d'avoir réalisé ce film qui est, on va dire, le premier ou un des premiers où on transporte l'univers de la science-fiction, en Afrique, confie à TV5MONDE le réalisateur Jean-Pascal Zadi. Ici, on parle du Burkina Faso, on parle de la Côte d'Ivoire, on parle du Sénégal, on parle de l'Algérie".
Le film soulève une question essentielle : le panafricanisme est-il réalisable en 2025 ? À travers les péripéties de l'équipage, "Le Grand Déplacement" explore les défis et les espoirs d'une Afrique unie. L'actrice Lous and the Yakuza, qui a grandi au Congo et au Rwanda, partage son rêve d'unité et d'un message commun pour le continent.
"Moi, j'ai grandi au Congo et au Rwanda et j'avais cette envie qu'on puisse se rassembler et avoir un message qui porte. Je pense que ce film pointe du doigt certaines choses qui vont bien et certaines choses qui ne vont pas [mais suscite] surtout [de] l'espoir", relate Lous and the Yakuza.
Tourné principalement au Maroc et en Côte d'Ivoire, le film espère toucher un public plus large. Si le réalisateur reconnaît que l'humour ne peut être universel, il espère provoquer quelques rires et réflexions sur notre monde et ses possibles futurs. Le film sort en France et dans une dizaine de pays du continent la même semaine.