Fil d'Ariane
Dans la périphérie de la capitale mauritanienne, quelques citernes publiques ont été déployées dans les rues mais elles ne sont pas assez nombreuses pour répondre aux besoins de tous les riverains.
Dans le sud-est de Nouakchott, le quartier de Tahrir fait face à un problème persistant et préoccupant : le manque d'eau potable. Construit il y a une quinzaine d'années pour contrer les constructions anarchiques dans la capitale mauritanienne, Tahrir souffre d'un approvisionnement en eau mal planifié, laissant de nombreux habitants sans accès à cette ressource essentielle.
Un réseau d'eau inexistant
Dès sa création, le quartier de Tahrir a été confronté à des défis d'infrastructure. Bien que des efforts aient été faits pour installer des conduites d'eau, celles-ci restent souvent sèches, et certaines maisons ne sont même pas raccordées au réseau. Un habitant témoigne : "Il y a quelques années, quelqu'un est venu pour installer des tuyaux, mais ils sont restés vides. Jusqu'à maintenant, on n'a pas d'eau courante."
Des Solutions temporaires insuffisantes
Pour pallier ce manque, les autorités ont mis en place des réservoirs alimentés par des camions-citernes. Cependant, ce système est loin de suffire aux besoins des résidents. Beaucoup doivent se tourner vers des porteurs d'eau, qu'ils soient motorisés ou utilisant des charrettes pour transporter des bidons. Un autre habitant explique : "Je n'ai pas de robinet chez moi, je dois toujours payer quelqu'un pour amener l'eau."
Une situation aggravée par les Intempéries
La situation, déjà critique, s'est encore détériorée depuis août dernier. La saison des pluies a causé des dépôts de boue dans le réseau de conduites, entraînant des pénuries d'eau à travers toute la ville de Nouakchott. La capitale dépend principalement de sources d'eau situées à près de 200 kilomètres au sud, au niveau du fleuve Sénégal, rendant l'approvisionnement encore plus complexe.