Pendant le mois de Ramadan au Sénégal, chaque soir, la rupture du jeûne se partage en famille autour de tables souvent généreusement garnies. De nombreux médecins et nutritionnistes alertent sur l'excès de sucres et de graisses au cours de ces repas. À Dakar, certains proposent désormais des alternatives équilibrées qui allient plaisir et diététique.
Alors que le soleil se couche sur Dakar, une mère de famille s'affaire dans sa cuisine pour préparer le repas du soir, connu sous le nom de Ndogou au Sénégal. Ce moment de rupture du jeûne est attendu avec impatience par des millions de Sénégalais qui, après une journée de privations, se retrouvent en famille pour partager un repas riche et réconfortant.
Le Ndogou est un moment de convivialité où les familles se rassemblent pour déguster des mets variés. Au menu, on trouve souvent des dattes, des frites, des boissons chaudes et des viennoiseries. Ce repas est l'occasion de se faire plaisir après une journée de jeûne, mais aussi de faire plaisir aux enfants. Au-delà de sa dimension religieuse, le Ndogou est un moment familial important, où l'on partage bien plus que de la nourriture.
Durant le mois de Ramadan, la consommation de sucre au Sénégal connaît une forte augmentation. En moyenne, 25 000 tonnes de sucre sont vendues, soit environ un kilo et demi par habitant. Cette tendance s'explique par la recherche d'énergie rapide après une journée de jeûne, mais elle n'est pas sans risques pour la santé. Les spécialistes mettent en garde contre les excès de sucre et de gras, qui peuvent entraîner des problèmes de santé tels que le diabète ou l'hypertension artérielle.
Pour aider les fidèles à mieux manger, certains nutritionnistes proposent des alternatives plus équilibrées. Ndeye Khady Dia, directrice de b-well coaching, a créé par exemple, des boîtes repas sucrées et salées qui allient plaisir et diététique. Les gâteaux à base de patate douce et de pomme, ainsi que les cookies aux pépites de chocolat faits avec de l'avoine, sont des options plus saines. Côté salé, il est recommandé de limiter les fritures et de privilégier les soupes pour s'hydrater et faire le plein de nutriments.
Les premiers aliments consommés après le jeûne sont cruciaux pour le corps. Il est donc important de bien choisir ce que l'on mange pour optimiser l'utilisation des nutriments par l'organisme. Quelques ajustements dans l'assiette peuvent faire une grande différence, tout en préservant la tradition du partage qui reste inchangée.
Alors que le Ramadan touche à sa fin le 30 mars, il est essentiel de se rappeler que la santé doit rester une priorité, même pendant cette période de célébration. En adoptant des habitudes alimentaires plus saines, les fidèles peuvent profiter pleinement des bienfaits spirituels et sociaux du Ramadan, tout en préservant leur bien-être physique.