TV5 JWPlayer Field
Chargement du lecteur...
2 min 10 s
Partager

RD Congo : le Sénat examine la demande de levée d'immunité de Joseph Kabila

Le Sénat congolais examine la demande de levée d'immunité de Joseph Kabila, sénateur à vie et ancien président de la République Démocratique du Congo. Aujourd'hui en exil, il est visé par de lourdes charges : crimes de guerre, crimes contre l'humanité, massacres de civils.

La République Démocratique du Congo (RDC) accueille actuellement une procédure judiciaire inédite qui pourrait avoir des répercussions politiques majeures. En effet, la justice militaire a récemment demandé la levée de l'immunité sénatoriale de l'ancien président Joseph Kabila, qui jouit du statut de sénateur à vie. Cette requête, examinée au Palais du peuple, soulève des questions complexes et suscite de vives réactions.
 

Accusations graves


Les chefs d'accusation portés contre Joseph Kabila sont lourds. Ils incluent des allégations de trahison pour avoir entretenu des relations avec une puissance étrangère, en l'occurrence le Rwanda, et des accusations de participation à des crimes de guerre. 

Cependant, en RDC, la levée de l'immunité d'un ancien chef de l'État nécessite l'approbation du Congrès, une réunion conjointe des deux chambres du Parlement. Les débats se déroulent à huis clos, sans annonce concrète pour le moment.

 

Un contexte politique tendu


Les accusations contre Joseph Kabila ne se limitent pas aux chefs d'accusation formels. Jacquemin Shabani, vice-Premier ministre chargé de l'intérieur, et Constant Mutamba, ministre de la Justice, ont publiquement accusé l'ancien président de jouer un rôle actif dans le conflit armé qui sévit dans l'est du pays. 

Le président actuel, Félix Tshisekedi, va même plus loin en affirmant que Joseph Kabila serait à l'origine du groupe armé M23, qui contrôle plusieurs villes du Nord et du Sud Kivu.

Face à ces accusations, le parti de Joseph Kabila, actuellement suspendu par le gouvernement, dénonce ce qu'il considère comme des affabulations. Plusieurs experts suggèrent la création d'une commission chargée d'examiner la requête en profondeur. Cette commission devrait être amenée à auditionner Joseph Kabila, qui est pour l'instant en exil.